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Appel urgent aux gouvernements pour un débat public et démocratique sur TiSA
Pour Philip Jennings, Secrétaire Général d'UNI Global Union, "les nouveaux documents TiSA révèlent à nouveau que les règles du commerce international sont écrites pour bénéficier aux 1% les plus riches de la planète. Adopté tels quels, ces documents limiteraient la capacité des gouvernements à légiférer et réguler l'économie pour assurer la stabilité financière, la protection des droits des travailleurs et la protection de l'environnement."
"Aujourd'hui UNI Global Union et les syndicats affiliés à UNI demandent aux gouvernements d'organiser d'urgence un débat public et démocratique sur les impacts potentiels de TiSA."
"Si nous ne réussisons pas, tous nos membres, y compris ceux des secteurs des medias, de la finance, du commerce, des télécommunications, des services de la propriété, et des services postaux et logistiques risquent de se retrouver dans un nouveau monde sans savoir quel en sera l'impact sur les emplois", a-t-il ajouté.
Les négociations de l'ACS/TiSA progressent à un rythme accéléré, la plupart des parties voulant parachever d'ici juillet plusieurs annexes clés sur les services financiers, l'e-commerce et les télécommunications. Les participants à l'ACS/TiSA représentent globalement 70 pour cent du marché mondial des services, pesant 44 mille milliards de $ et comprennent: l'Australie, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l'Union européenne, Hong Kong, l'Islande, Israël, le Japon, le Liechtenstein, l'île Maurice, le Mexique, la Nouvelle Zélande, la Norvège, le Pakistan, le Panama, le Pérou, la Corée du Sud, la Suisse, Taïwan, la Turquie et les États-Unis. Bien que les pourparlers aient souvent lieu au siège de l'OMC à Genève, ils se déroulent en dehors du cadre de l'organisation car tous les pays membres de l’OMC ne participent pas aux négociations.
UNI Global Union a déjà exprimé sa profonde inquiétude concernant les effets potentiels de l'ACS-TiSA pour la démocratie, la transparence, la réglementation financière, les droits du travail et la protection des travailleurs (en particulier des travailleurs migrants), la protection des données pour les consommateurs et l'accès aux services publics universels. L'ACS est un instrument servant les intérêts des entreprises et des multinationales afin de maximiser leurs profits et minimiser leurs coûts aux dépens de la protection sociale et environnementale. Certains des pays impliqués ont également des intérêts particuliers à réduire la marge pour la politique publique et la réglementation des nouveaux services.
Nous aimerions inviter tous les affiliés d'UNI des pays concernés à contacter leur gouvernement avant le prochain cycle de négociation qui débute le 26 mai, afin de soulever la question des effets potentiels de l'ACS (voir projet de lettre ci-joint).