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Remy Ebanega et l’ANFPG : aller de l’avant pour les footballeurs du Gabon
Lors de la Conférence d’UNI Africa à Dakar, le footballeur gabonais Remy Ebanega a décrit son parcours de footballeur professionnel et de pionnier du syndicalisme au Gabon.
Ebanega, qui a commencé sa carrière à l’US d’Oyem avant de jouer pour les clubs français d’Auxerre et de Bastia, a représenté son pays, le Gabon, aux CAN de 2012. Après avoir créé l’ANFPG (Association Syndicale des Footballeurs Professionnels du Gabon), Remy est devenu un syndicaliste de premier plan au Gabon en assumant la présidence de ce jeune syndicat innovant. L’ANFPG est impliquée dans des efforts visant à améliorer la situation des joueurs au Gabon et en Afrique par l’éducation, la syndicalisation et le renforcement du pouvoir des joueurs.
« Les footballeurs sont des travailleurs comme les autres, » a affirmé Ebanega. « Au Gabon, il y a à peine quelques années, il était absolument inimaginable d’avoir un syndicat de footballeurs. Aujourd’hui, nous avons le soutien de footballeurs internationaux qui nous donne la légitimité aux yeux des institutions sportives du Gabon. »
L’ANFPG, qui est membre de la FIFPro, affiliée à UNI, a été créé pour sensibiliser et éduquer au besoin de syndicats, car les footballeurs font souvent preuve de naïveté envers leur profession. L’éducation des footballeurs comme des responsables politiques nécessite un changement de mentalité – le football n’est pas seulement une passion, c’est aussi un emploi. Les footballeurs au Gabon reçoivent désormais une formation aux valeurs des syndicats pour défendre les droits et lutter pour améliorer les conditions de travail et renforcer la solidarité.
« Nous avons à l’ANFPG une équipe très solide et soudée qui partage la même vision, la même détermination et le même état d’esprit pour l’avenir du football gabonais. »
En tant que Président de l’ANFPG, Ebanega espère faire avancer les choses et conclure une convention collective nationale pour tous les footballeurs du Gabon. La conclusion d’une telle convention collective ouvrirait la voie à des accords similaires dans d’autres sports et pourrait inciter les sportifs gabonais à lui emboîter le pas.
En conclusion, Ebanega a cité Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. Voilà qui reflète notre lutte en tant que footballeurs et que syndicalistes – en dépit d’obstacles qui paraissent insurmontables, nous pouvons nous battre pour la justice et la dignité de notre travail. »