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Philip Jennings, Secrétaire général d’UNI Global Union, a présenté devant le congrès national de Verd.di un discours retentissant qui lui a valu les ovations de milliers de congressistes.

Le chef d’UNI a mis les membres de Ver.di – le plus grand affilié d’UNI – au défi de lutter contre certains des problèmes mondiaux majeurs qui planent sur l’avenir de notre planète.

« Etes-vous prêts à protéger ceux dont le domicile et les moyens de subsistance sont menacés par les changements climatiques ? » a-t-il demandé.

« Etes-vous prêts à lutter en faveur d’une économie pour tous, et pas simplement pour 1% de tricheurs ? »

« Pour reprendre les mots de Martin Luther King, sommes-nous prêts à tendre l’arc de l’histoire en direction de la justice ? »

Jennings a remercié le peuple allemand pour la compassion dont il a fait preuve lors de la récente crise des réfugiés en Europe, la plus importante depuis la Deuxième Guerre mondiale, et a lancé un appel pour que davantage de pays d’Europe apportent leur soutien.

« Le résultat ne peut pas s’obtenir seul. Les nations d’Europe doivent avoir une stratégie commune pour accueillir les réfugiés », a-t-il déclaré.

Toujours selon Jennings, le monde est à la croisée des chemins et les syndicats sont prêts à agir pour que la voix des travailleurs se fasse entendre sur des questions fondamentales telles que le sommet sur les objectifs du développement durable qui se déroule ce week-end à New York.

« Des objectifs mondiaux de travail décent pour éliminer la pauvreté et le travail des enfants vont y être évoqués. Ces idées ont vu le jour dans des palais des congrès tels que celui-ci », a-t-il déclaré.

Rien n’est plus important pour l’avenir de l’humanité que de combattre les dangers du réchauffement de la planète, a-t-il ajouté avant d’exhorter les délégués à faire entendre leur voix avant le sommet de Paris sur le climat, en décembre.

« Il s’agit là d’un problème syndical. Il n’y a plus d’emplois sur une planète morte. Nous disons que chaque être humain a droit à une planète sûre. »

« Nous voulons que les dirigeants s’entendent sur un objectif révolutionnaire faisant évoluer le monde dans une direction nouvelle. C’est peut-être là notre dernière chance. »

« Qu’est-ce que l’expérience néolibérale nous a apporté ? » a-t-il demandé en citant la catastrophe climatique, l’effondrement financier récurrent et l’inégalité sans précédent, avant de mettre en garde contre les accords commerciaux mondiaux imminents.

« Hausse des profits. Baisse des salaires. Une génération de travailleurs pauvres. On nous parle d’accord commercial. Nous disons que ce sont toujours les mêmes rengaines. C’est pour cela qu’il faut lutter contre les accords commerciaux qui sont motivés par les bénéfices des entreprises, qui créent des inégalités sociales et qui compromettent le climat. »

Selon Jennings, l’avenir doit être porteur d’un modèle économique nouveau, durable, juste et défendu par des syndicats solides et un système de négociations collectives.

« Luttons pour la justice pour les réfugiés. Luttons contre les changements climatiques. Luttons pour changer un capitalisme qui a échoué. Luttons pour un nouveau monde du travail. Nous sommes au pied du mur. Il y va de notre avenir. Nous l’avons entre nos mains. Agissons. »