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La santé et la sécurité des travailleurs européens sont en péril!
Le mardi 14 octobre, UNI Hair and Beauty (fédération syndicale européenne de la coiffure) et Coiffure EU (fédération européenne des employeurs de la coiffure) organisent une table ronde dont le sujet principal sera la mise en œuvre, dans les 28 Etats membres de l’UE, de l’«Accord-cadre européen sur la protection de la santé et de la sécurité au travail dans le secteur de la coiffure» (voir annexe).
Le même jour, le Stoiber group clôturera ses travaux. Ce Groupe de haut niveau conseille la Commission sur les charges administratives des entreprises, en particulier les petites entreprises. Il se concentre sur la façon de simplifier la législation existante de l'UE et de rendre les administrations publiques nationales plus efficaces et adaptées aux besoins des entreprises lorsqu'ils mettent en œuvre la législation de l'UE. Depuis sa communication « Refit – prêt pour la croissance » du 2 octobre 2013, la Commission met tout en œuvre pour freiner, voire empêcher, la ratification de l’accord sur la sécurité et la santé des coiffeurs, pourtant conclu entre les partenaires sociaux du secteur.
Cette simplification administrative n’est qu’un prétexte qui détricote dans les faits les mesures de protection des travailleurs au niveau européen acquis difficilement durant de nombreuses années.
La CSC bâtiment – industrie & énergie (CSCBIE) s’associe aux préoccupations de Uni Europa, de Coiffure EU et de la CES en matière de santé sécurité dans le secteur de la coiffure. La Commission européenne et le Conseil des ministres européens n’ont toujours pas répondu à la requête introduite, en 2012, par les partenaires sociaux de rendre légalement contraignant l’«Accord-cadre européen sur la protection de la santé et de la sécurité au travail dans le secteur de la coiffure».
Les enjeux sont pourtant de taille car si la Commission refuse de ratifier cet accord-cadre européen, elle rejettera par la même occasion le droit des partenaires sociaux européens à légiférer, droit pourtant garanti par le Traité de l'UE sur les accords contraignants (Art. 155). La Commission européenne portera donc ainsi non seulement atteinte aux coiffeurs et au secteur de la coiffure mais elle nuira aussi grandement au dialogue social et au progrès social dans l’UE.
La CSCBIE et UNI Europa demandent aux politiciens européens d’assumer leurs responsabilités, de remettre au centre de leurs préoccupations les questions de santé/sécurité et de soutenir le dialogue social au lieu de l’affaiblir. Ils ne doivent pas oublier que près de 30% des coiffeurs souffrent de maladies de la peau en lien avec leur travail, ce qui est dix fois plus que la moyenne des travailleurs en général.
Nous avons le plaisir de vous inviter à cette table ronde pour entendre les interventions de Madame Veronica Anna Maria Nilsson, secrétaire confédérale de la Confédération Européenne des Syndicats, et Madame Evelyn Regner, Députée Européenne (Groupe Socialiste et Démocrate) à propos des prochaines étapes dans la mise en œuvre de l’«Accord-cadre européen sur la protection de la santé et de la sécurité au travail dans le secteur de la coiffure» ainsi que des impacts sur la santé et la sécurité des travailleurs européens des prérogatives européennes sur une ‘Meilleure Réglementation’.
Table ronde prévue le mardi 14 octobre à 14h
rue de Trèves 31, 1040 Bruxelles
Surfez également sur le site www.rethinkrefit.eu et découvrez la campagne menée par les organisations syndicales contre le texte « Refit ».
Un apercu de l’accord-cadre est annexé.
Pour de plus amples informations :
François Laurent, secrétaire national CSCBIE, président UNI Hair and Beauty 0475/56.89.52
Dimitris Théodorakis, UNI Europa 0476/25.71.44