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Le conflit conventionnel s'accentue dans l'industrie graphique:
Fotoagentur Ex-Press
Quelque 300 travailleuses et travailleurs de l'imprimerie venus de toute la Suisse ont protesté mardi matin à Berne contre la détérioration menaçante de la convention collective de travail (CCT) dans l'industrie graphique. Ils ont répondu spontanément dans un délai très bref à un appel à manifester lancé par le syndicat des médias comedia.
La manifestation s'est déroulée en marge des négociations conventionnelles entre l'association patronale Viscom et les syndicats comedia et Syna. Une sixième ronde de négociations a été entamée mardi sans que des résultats chiffrables aient pu être atteints.
Au contraire: les employeurs exigent le démantèlement d'importants acquis conventionnels. Ils souhaitent notamment réduire de moitié le supplément accordé jusqu'ici pour le travail de nuit et en équipes, continuer de déréguler les temps de travail dans le cadre d'un modèle de temps de travail annuel élargi et baisser les salaires réels. Dans les négociations en cours, Viscom a jusqu'à présent catégoriquement refusé la compensation du renchérissement et une augmentation générale des salaires.
Dans leur marche qui les a menés par le pont du Kornhaus jusqu'à l'hôtel "Allegro/Kursaal" où s'est déroulée la réunion, les employés ont clairement exprimé qu'ils ne toléreront pas le démantèlement de leur CCT. Ils ont déployé des banderoles exprimant leurs revendications "Augmentez nos salaires", "Stoppez la perte du pouvoir d'achat" ou encore "Nous sommes déjà suffisamment flexibles". Des adolescents se sont également joints à la manifestation pour exiger que le 13ème mois de salaire soit versé à tous les apprentis. "Chef, quand est-ce que je recevrai mon 13ème?"pouvait-on lire sur une de leurs banderoles.
Le coprésident de comedia Roland Kreuzer et le responsable des négociations Niklaus Dähler, président du secteur industrie graphique, ont souligné dans leurs brefs discours que les syndicats soutiennent la "Mais nous voulons une bonne CCT", a exigé R. Kreuzer. C'est précisément dans la crise financière actuelle qu'il est important de garantir et non pas de baisser le pouvoir d'achat des employés.
http://www.comedia.ch/331.html?&tx_ttnews[tt_news]=642&tx_ttnews[backPid]=330&cHash=c7005cfbb6