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Chez Alcan les salariés sont aussi responsables de la crise
Les 14, 15 et 16 mai 2009 les salariés et les organisations syndicales européennes sous l’égide de la confédération européenne des syndicats se mobiliseront afin de dire haut et fort qu’ils refusent que les effets de la crise financière leur soient facturés.
Au travers de ces mobilisations ils souhaitent affirmer
- leur exigence d’une imputation de cette crise qui résulte de l’application d’un capitalisme mondialisé effrené qui a déjà crée tant de souffrances pour le monde du travail à la charge des systèmes financiers et spéculatifs qui en sont responsables.
- leur refus que cette crise ne se traduire par de nouveaux efforts demandés aux salariés sous forme de chômage partiel, de suppressions d’emplois, d’instauration de nouvelles flexibilités, de remises en cause de leurs acquis
- leur revendication de mise en œuvre d’une politique inicitative pour l’investissement et l’emploi et régulatrice des systèmes économiques par les instances politiques nationales et européennes
Les salariés et les organisations syndicales des sites européens du groupe Rio Tinto adhèrent pleinement à cette initiative parce que les réalités que vivent les salariés du groupe en Europe mais aussi dans toutes les régions du monde reflètent cette situation et nécessitent la mise en œuvre d’autres décisions.
Ils dénoncent les deux facettes du groupe Rio Tinto, celles préservés pour les actionnaires et les hauts dirigeants et celles faite d’efforts et de souffrance pour les salariés
- versement de plus values pharaoniques aux actionnaires dans le cadre de l’OPA sur Alcan et de montants exorbitants à ses dirigeants. Affectation de près de 250 millions de dollars pour empêcher l’OPA de BHP Biliton et maintien du dividende aux actionnaires pour l’exercice 2009…
- Annonce de la suppression de 15 000 emplois dans le monde, réduction des investissements 2009 de 9 à 4 milliards de dollars ainsi que des couts d’opérations (gros projets de maintenance). Mise en œuvre du chômage partiel et de nouvelles flexibilités dans la quasi-totalité des sites et menaces liées aux projets de cessions d’activités pour beaucoup d’entre eux.
Ils revendiquent une autre politique se traduisant par le gel des dividendes à compter du second trimestre 2009 et la relance d’une politique d’investissement de développement sur l’ensemble des sites
Ils exigent un véritable accès des représentants du personnel aux projets industriels, commerciaux, économiques et sociaux des différents repreneurs et la mise en place d’un fonds de garantie permettant de pallier à d’éventuelles difficultés consécutives aux cessions d’activités
Ils demandent aux autorités nationales et européennes
- la mise en place d’une politique permettant de préserver une industrie européenne forte de l’aluminium et de l’emballage, de sécuriser l’accès à l’énergie à des conditions économiquement supportables.
- L’extension des plans de soutien et de relance à l’ensemble des activités européennes en difficulté et en particulier à celles des fournisseurs du secteur automobile ou de l’emballage
- La mise en œuvre de règles de régulation de l’activité bancaire et des systèmes financiers incitant à l’investissement industriel.
Les salariés et les organisations syndicales européennes du groupe Rio Tinto s’associeront à ces rassemblements européens ou définiront leurs propres initiatives afin de soutenir le front de ceux qui refusent de subir une crise dont les salariés ne sont pas responsables.