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Marché des colis: des CC contre le dumping salarial
Communiqué de presse du Syndicat de la communication
Marché des colis:
La couverture du secteur par des conventions collectives de travail permet d’éviter le dumping salarial
L’étude de PostReg sur les standards minimaux dans les conditions de travail et salariales sur le marché entièrement libéralisé des colis confirme la justesse et l’efficacité des revendications du Syndicat de la Communication : la couverture des travailleurs du secteur par des conventions collectives de travail permet d’éviter le dumping salarial. Réalisée par l’Université de Genève sur mandat de PostReg, l’étude démontre en effet que c’est grâce aux CCT en vigueur chez les deux principaux acteurs - la Poste et DPD – que le marché des colis est épargné par du dumping salarial massif. Mais cela ne signifie toutefois par qu’on puisse en tirer des conclusions pour le marché des lettres.
Commandée par le régulateur postal PostReg et publiée aujourd’hui, l’étude de l’Université de Genève sur les standards minimaux dans les conditions de travail et salariales sur le marché des colis le prouve : les efforts du Syndicat de la Communication pour réglementer le secteur par des conventions collectives de travail portent leurs fruits. L’étude démontre en effet que si le marché des colis n’est pas touché par du dumping salarial massif, c’est grâce aux CCT que le Syndicat de la Communication a conclu avec les deux principaux acteurs du marché, la Poste et DPD SA, lorsque le marché a été entièrement libéralisé. Cela a permis d’éviter que l’ouverture complète du marché des colis se fasse sur le dos des employé-e-s. Les dispositions normatives principales de ces CCT ont en outre déterminé les standards minimaux fixés par PostReg pour l’octroi de concessions.
De ce fait, cette étude apporte la preuve scientifique de la justesse du combat du Syndicat de la Communication pour la soumission de l’ensemble du marché postal à une convention collective.
Toutefois, le Syndicat de la Communication rappelle que l’étude de l’UNI de Genève se limite au marché des colis. Ses conclusions ne peuvent donc en aucun cas être reprises telles quelles pour le marché des lettres. Ces deux marchés (colis et lettres) sont en effet différents, et il serait totalement faux d’affirmer qu’une libéralisation totale du marché des lettres n’aurait aucune conséquence négative sur les conditions de travail et salariales.
Avant de parler d’ouverture supplémentaire du marché des lettres, il conviendrait à tout le moins de régler les conditions de travail de l’ensemble du personnel du secteur par une convention collective qui entrerait en force simultanément à une éventuelle libéralisation totale. Le Syndicat de la Communication réclame donc de nouveau avec force que tous les acteurs du marché postal négocient avec les syndicats une conventions collective de travail de branche, que le Conseil fédéral puisse ensuite déclarer de force obligatoire. Seule une CCT de branche déclarée de force obligatoire peut préserver les conditions de travail et salariales sur le marché postal et peut éviter qu’une éventuelle libéralisation totale se fasse sur le dos du personnel.
Berne, le 11 janvier 2010