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La décision de la CTT-N de renvoyer au DETEC le projet de législation postale montre une nouvelle fois que la libéralisation complète du marché postal est une impasse. Personne n’a en effet de réponse convaincante sur la manière de financer le service universel actuel en cas d’abolition du monopole résiduel sur les lettres.



Le Syndicat de la Communication s’évertue d’ailleurs à le dire depuis longtemps: tous les exemples à l’étranger montrent qu’une libéralisation complète se traduit soit par une augmentation des tarifs pour la grande majorité des usagers, soit par une diminution des prestations. Deux options qui sont inacceptables, comme l’est l’idée d’un financement par l’impôt. Quant à l’idée de percevoir une redevance auprès des concurrents de la Poste, elle est purement et simplement inapplicable.



Sans préjuger des réponses que le DETEC apportera en mai aux questions de la commission, le Syndicat de la Communication estime qu’il est maintenant temps d’abandonner la voie d’une libéralisation totale qui est contraire aux intérêts des usagers, de l’économie de proximité, des régions périphériques et des employé-e-s concernés. Il appelle la commission à repousser définitivement la libéralisation totale et à se concentrer sur les autres aspects importants de la loi, en particulier l’obligation pour toutes les entreprises du secteur postal d’offrir une convention collective de travail à leur personnel.