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IKEA : Complément de plainte de Force Ouvrière
Communiqué de presse de Force Ouvrière
Force Ouvrière a décidé de solliciter du Procureur de la République de VERSAILLES que toute la lumière soit faite sur la découverte d’un service de surveillance et d’espionnage des salariés de l’enseigne IKEA. Un complément de plainte lui a été adressé hier.
Ce n’est pas la première fois que l’enseigne commet des infractions et viole les intérêts de ses salariés lorsqu’elle estime que ses intérêts sont supérieurs à ceux des salariés qu’elle emploie, passant outre les dispositions légales.
Force Ouvrière a donc décidé de mobiliser tous ses moyens et ses adhérents pour découvrir l’étendue de cette surveillance, quels en sont les auteurs et surtout comment les informations obtenues ont été utilisées en son sein.
Si ces renseignements ont été demandés, il est clair que c’est pour être utilisés.
Si les instances représentatives du personnel n’ont pas été avisées de ces procédés de surveillance, il est certain que les motifs de leur mise en oeuvre ne sont pas avouables.
Si les représentants syndicaux et les représentants du personnel ne sont pas associés à l’enquête menée par ceux-là même qui semblent être les auteurs de l’infraction, c’est que la vérité risque d’être encore plus sombre que ce qui est révélé.
Il ressort également des derniers éléments parus dans la presse que cette pratique condamnable pénalement et moralement, bien que déplorée, a été largement couverte par les cadres dirigeants de la société qui ne peuvent pas ignorer que ces pratiques ont eu cours sous leur nez, à leur barbe et, visiblement, à leur demande.
Cela signifie que contrairement à ce que le service de communication de l’enseigne veut désormais afficher auprès des médias en cherchant des boucs émissaires et en affirmant des valeurs éthiques, que la réalité est bien différente pour les salariés.
Quand l’enseigne affirme que ces pratiques sont révolues, peut-on la croire ? Y a-t-il eu d’autres moyens de surveillance des salariés ? Jusqu’où l’enseigne a été pour piétiner les libertés publiques ?
Force Ouvrière demande à l’Etat de mettre tout en oeuvre pour faire la vérité sur toutes les pratiques de la société IKEA.
Paris, le 21 mars 2012