News

Le vendredi 25 janvier, des syndicats locaux ont organisé une grève dans le magasin Walmart de Limeira, une ville à deux heures d’autoroute de Sao Paulo, et ont mis en place un piquet de grève devant le magasin, obligeant ainsi l’entreprise à fermer entre 6 heures et midi. Selon les syndicats, il s’agissait de la toute première grève organisée dans un magasin Walmart au Brésil.



Les travailleurs protestaient contre l’exploitation généralisée et les bas salaires qui ne leur permettent pas de joindre les deux bouts. En violation flagrante de la législation brésilienne du travail, les travailleurs sont contraints d’effectuer des heures supplémentaires sans compensation, ne perçoivent aucune augmentation de salaire et plus inquiétant, ne disposent d’aucun équipements de protection.

Luis Carlos Motta, Président de la Fédération des travailleurs du commerce de détail de Sao Paulo (Força Sindical), a prévenu que « les grèves s’étendraient à d’autres villes si Walmart ne respectait pas la législation brésilienne du travail ».

Luiz Hamilton de l’UGT a déclaré qu’il était inadmissible qu’il y ait autant de violations de la législation du travail chez Walmart. « Nous nous mobilisons pour que cesse cette exploitation constante des travailleurs » a-t-il dit.

Comme l’a souligné Alke Boessiger, Chef du département d’UNI Commerce « les protestations contre Walmart au Brésil ne sont pas surprenantes car l’entreprise continue d’appliquer ses mauvaises pratiques de travail, notamment les bas salaires, l’excès d’heures supplémentaires, l’abandon des primes et des systèmes de promotion et l’introduction de tâches obligatoires non planifiées, plaçant les travailleurs dans une situation désespérée. UNI Global Union a demandé maintes fois à Walmart d’engager des réformes radicales pour enrayer les conditions de travail épouvantables qu’elle impose aux travailleurs à travers le monde, mais Walmart réfute toutes ces accusations et refuse d’entamer un vrai dialogue avec nous ».