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Les travailleurs de Prosegur refusent la destruction de la convention
Le 31 janvier 2013, la plus grande société de sécurité privée d’Espagne, Prosegur, a convoqué les représentants des travailleurs afin d’entamer une période de consultation pour se désengager de la convention collective nationale. Cette semaine, l’entreprise a décidé de reporter la réunion au 12 février. Cependant les syndicats représentant les travailleurs de Prosegur à Madrid ont décidé de poursuivre les actions, et de nouvelles protestations pourraient être annoncées pour le 12 février.
Prosegur n’est pas la seule société à avoir annoncé des mesures de désengagement de la convention collective nationale. Segur Iberica, Eulen, Seguriber (Securitas) prennent la même direction sur la base des récentes réformes du travail qui ont considérablement réduit les droits des travailleurs.
Les syndicats espagnols, CC.OO, UGT et USO qui sont fermement opposés à ce désengagement, ont annoncé qu’ils continueraient à manifester contre le démantèlement de la convention collective nationale qui aura des répercussions sur tout le secteur de la sécurité privée.
Alice Dale, chef du département d’UNI Services d’entretien et de sécurité, a déclaré : « La réforme de la législation espagnole du travail permet aux entreprises de démanteler les conditions collectives de travail pour lesquels les syndicats se sont battus pendant de nombreuses années. Prosegur ne devrait pas profiter de « réformes » de la législation du travail qui reportent le fardeau de la crise économique en Espagne sur le dos des travailleurs et de leur famille. C’est ainsi qu’on peut voir si les engagements d’une société à agir de manière socialement responsable sont réels. UNI Global Union demande à Prosegur et aux principales entreprises de la sécurité privée en Espagne d’être aux côtés de leurs travailleurs et de respecter les engagements qu’ils ont pris avec les syndicats dans le cadre de la négociation collective ».
UNI demande depuis longtemps à Prosegur de signer un Accord mondial pour que les travailleurs de tous les pays où l’entreprise est présente aient le droit de former un syndicat de leur choix, de respecter les conditions nationales minimales et les normes du travail internationalement reconnues et d’oeuvrer pour un “salaire décent” sur tous ses sites. Jusqu’ici Prosegur a refusé la proposition d’UNI.