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243 emplois menacés chez Barclays Bank
Paris, le 2 avril 2013. Les 20 et 21 février derniers, Barclays Bank Plc a annoncé sa volonté d’engager une restructuration en France. 243 emplois seraient supprimés : 206 dans les activités de banque de détail et de gestion de patrimoine (Retail & Business Banking – RBB – et Barclays Wealth) et 37 dans la banque de financement et d’investissement (Barclays Capital et Barclays Corporate). Les suppressions de postes concernent principalement des salariés aux revenus modestes travaillant dans des services d’exécution.
Cette restructuration s’inscrit dans une vague de suppressions d’emplois qui affecte toutes les implantations européennes de la banque, hors Royaume-Uni : 1 100 en Espagne, 350 au Portugal et 240 en Italie. Barclays justifie ces mesures par la nécessité de gagner en compétitivité. Pour la Cfdt, la banque fait payer aux salariés ses errements passés : en 2012, le groupe a payé une amende de plus de 290 millions de Livres Sterling dans le cadre des manipulations du Libor et provisionné 2,45 milliards de Livres Sterling pour des abus de vente (assurances emprunteurs aux particuliers et ventes de dérivés aux PME). En 2011, Barclays avait déjà provisionné 1 milliard de Livres Sterling.
Pour la Cfdt, cette restructuration est injustifiable : Barclays Capital France a engrangé 78 millions de résultat brut en 2011, Barclays Corporate 6,3 millions. Alors que Barclays clame vouloir gagner en compétitivité, la fermeture de 37 points de vente spécialisés en gestion de patrimoine et destinés à une clientèle aisée devrait détériorer les résultats de Barclays en France.
Les 18 et 19 mars, lors de la première réunion d’information consultation sur cette restructuration, le Comité central d’entreprise (CCE) s’est opposé aux projets de Barclays Bank Plc. La direction a présenté deux projets de réorganisation distincts, pour RBB et Barclays Wealth d’une part et pour Barclays Capital et Barclays Corporate de l’autre. Pour la Cfdt, comme pour l’ensemble des élus du CCE, ces deux réorganisations constituent un seul et même projet qui nécessite un seul plan de sauvegarde de l'emploi et une seule expertise économique.
La direction ayant refusé de revoir son projet, le Tribunal de Grande Instance de Paris sera saisi dans les prochains jours pour qu'il soit notamment ordonné à la société de présenter un seul projet de restructuration au CCE. Dans le cas où la direction persisterait dans action, le CCE saisira en référé les juridictions compétentes pour suspendre la procédure d'information consultation.
Pour la Cfdt, Barclays est un groupe international riche et solide qui a engrangé ces dernières années des profits considérables. Il a les moyens de sauvegarder les emplois de ses salariés, quitte à réorienter certains d’entre eux vers d’autres activités en les formant et en leur garantissant un accompagnement adapté. La responsabilité sociale d’un grand groupe comme Barclays impose que sa politique s’inscrive dans la lutte contre l’aggravation du chômage en Europe.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Stéphane Torossian, délégué syndical Cfdt Barclays Bank Plc, secrétaire du CCE : 01 55 78 73 31/06 14 36 82 21
Patrick Lerique, délégué syndical Cfdt Barclays Bank Plc, secrétaire du CE RBB-Wealth : 01 55 78 73 37
Philippe Allaix, représentant syndical Cfdt au CCE : 01 55 78 73 28