Propriété étrangère : le gouvernement connaît les conséquences
OTTAWA – Le gouvernement Harper connaît les conséquences de la propriété
étrangère dans le secteur des télécommunications, affirme le président
du plus grand syndicat des télécommunications au Canada.
« Les commentaires exprimés aujourd’hui par le ministre de l’Industrie,
Tony Clement, sont un signe clair que le gouvernement n’a pas l’appui
public ni politique pour assouplir les restrictions à la propriété
étrangère dans le secteur des télécommunications, alors il reporte une
décision jusqu’après les élections fédérales plutôt que de faire la
bonne chose, soit de rejeter l’idée.
M. Clement a dit qu'il reportera toute décision jusqu'à ce qu'il
examine comment organiser la planification d'enchères en 2012 de
nouvelles fréquences du sans fil pour les téléphones cellulaires. "D'ici
le printemps prochain, je serai en position d'évaluer comment tous ces
éléments s'agencent ensemble et décider de la meilleure manière
d'avancer", a-t-il affirmé.
Mais le président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie
et du papier, Dave Coles, affirme que « d’associer la propriété
étrangère à la disponibilité du spectre est simplement une manœuvre pour
éviter de prendre une décision ». ”
« Le postulat que nous avons besoin d’une plus grande présence de
sociétés étrangères pour augmenter la disponibilité du spectre est faux.
Nous avons déjà 11 sociétés canadiennes qui utilisent le spectre
disponible et il n’y a aucun besoin justifiant que des sociétés
étrangères se joignent à la partie. Il n’y a aucune preuve non plus que
d’autoriser aux sociétés étrangères d’intégrer le processus avantagera
les consommateurs. »
« Les prix du sans fil au Canada sont déjà concurrentiels sur le plan
international et notre pays a plus de concurrence dans ce secteur que
tout autre pays, sauf les États-Unis. »
Cette semaine, le SCEP exercera des pressions auprès des députés sur la
colline Parlementaire au sujet de l’assouplissement des restrictions à
la propriété étrangère dans le secteur des télécommunications. « Nous
avons de solides preuves que c’est une mauvaise idée pour le Canada »,
déclare Dave Coles.