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Paris, le 2 juillet 2014. BNP Paribas s’apprête à régler aux autorités américaines une amende de 8,9 milliards de dollars. La CFDT demande à la direction du groupe de prendre des mesures afin que ses salariés puissent encore exercer leur métier dans de bonnes conditions. Face aux manquements des dirigeants de la banque et au montant exorbitant que celle-ci se déclare capable de régler, le risque d’incivilités de la part de la clientèle, parfois en proie à des difficultés financières en cette période de crise, est très important. Pour la CFDT,  il est essentiel de bien distinguer les errements de la direction du groupe BNP Paribas, lesquels alimentent le « finance bashing » ambiant, de l’activité quotidienne de la grande majorité des salariés.
La CFDT demande également à la direction de BNP Paribas des éclaircissements quant à sa capacité à retrouver rapidement le ratio de solvabilité actuel, sans qu’il n’y ait de réelles conséquences sur le quotidien des salariés. Dans son message aux collaborateurs de BNP Paribas, le directeur général Jean-Laurent Bonnafé affirme que malgré la sanction « il n’y aura pas de conséquence sur l’emploi ni sur la politique de rémunération des fonctions, métiers et géographies ». Qu’en est-il des objectifs commerciaux qui seront imposés aux conseillers clientèle pour éponger la facture ?
La CFDT s’interroge enfin sur l’état de la gouvernance de BNP Paribas : comment est-il possible que des dirigeants aient « contourné délibérément les règles », pour reprendre les termes de M. Bonnafé, pendant plusieurs années, sans être inquiétés ? Comment est-il possible que ni le Conseil d’administration, ni le Comité des risques, ni les Commissaires aux comptes n’aient constaté ces graves dysfonctionnements ?
La CFDT regrette que les procédures de contrôle de la banque semblent s’évanouir au-delà d’un certain niveau de hiérarchie : les petites erreurs des salariés des agences et des back-office sont signalées et sanctionnées avec beaucoup plus d’efficacité.
 
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