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« Nous réclamons l’égalité et la justice sociale. Les syndicats doivent montrer aux femmes ce qu'ils peuvent leur apporter afin de les attirer. Pour obliger les femmes à joindre nos rangs, les syndicats doivent mettre l'accent sur les préoccupations des femmes et leur montrer qu'ils sont prêts à travailler avec elles » ; a dit l’une des panélistes.

« Les syndicats doivent se poser la question de savoir pourquoi les femmes sont autant en activité dans les associations et pas au syndicat. Le syndicat devrait être à l’avant-garde de l'égalité de genre, défendre les intérêts des femmes comme priorité et les inclure dans leur prise de décision. Ils doivent se battre pour faire évaluer le travail des femmes, » a renchéri une femme dirigeante.

Les femmes travailleuses du Sénégal, comme ailleurs dans le monde, ont été en particulier frappées par la perversion de la mondialisation. Car elles sont généralement moins instruites, la plupart d'entre elles se trouvent au bas de l'échelle du travail. Par conséquent, elles sont les premières à être licenciées et ne peuvent que trouver un emploi précaire ou être dirigée vers l’économie informelle.

Dans la société, comme sur le marché du travail, les femmes sont encore victimes de discrimination, en dépit de la loi sur l’égalité. Des conventions de l'OIT sur l'égalité ont été ratifiées par le Sénégal, mais leur application est toujours très partielle. L'égalité de genre exige un changement des mentalités. « Aussi longtemps que nous, pays africains, n’aurons pas résolu le problème du genre, nous n'accomplirons aucun progrès », la secrétaire générale d’un affilié d’UNI au Sénégal indique.

« Nous, syndicats, devons être proactifs, évitons de réagir juste aux développements. Nous devons aborder des questions au niveau mondial et former des alliances », elle a continué.

L'impact de la mondialisation sur des femmes était le thème de la discussion de ce panel qui a eu lieu à Dakar juste avant les réunions des comités des femmes et exécutif d'UNI-Africa. Ce panel a attiré environ 50 femmes activistes de tous les affiliés d'UNI au Sénégal. En plus des femmes dirigeantes, il y avait des membres du Comité africain dans le panel aussi bien que la responsable du département UNI-Femmes. Après une discussion animée, ils ont tous partagé un repas sénégalais délicieux dans les bureaux du syndicat hôte.