UNI Europa unie pour reconstruire l’Europe sociale
« Nous devons briser les barrières entre notre travail au plan national et au plan européen » a déclaré le Secrétaire régional, Oliver Roethig. « Nous devons nous concentrer sur la manière dont nous, au niveau européen, pouvons changer les choses pour les travailleurs, sur leur lieu de travail et dans leur vie ».
O. Roethig, qui était le secrétaire régional en exercice, a été élu par les délégués pour un mandat de quatre ans à la clôture de la Conférence d’UNI Europa à Toulouse.
Les dirigeants syndicaux de toute l’Europe ont accepté de mobiliser leurs 7 millions de membres pour poursuivre la lutte contre les politiques néolibérales européennes et ont déclaré que leurs adhérents combattraient ces politiques sur leur lieu de travail et dans leur communauté. Ils établiront également un pouvoir syndical dans les multinationales en Europe pour garantir des conditions équitables aux travailleurs.
Les adhérents syndicaux uniront leurs efforts par delà les frontières nationales pour combattre le travail précaire et la pressions de la performance, qui ont transformé le travail en Europe mais n’ont offert aucun avantage aux travailleurs eux-mêmes.
Les syndicats ont décidé de créer de véritables alliances syndicales dans les multinationales, de renforcer la présence syndicale dans les Comités d’entreprise européens (CEE) et la coopération transfrontalière entre les représentants des salariés. Ils œuvreront également pour signer des accords cadres mondiaux avec les multinationales, afin d’améliorer les conditions de travail par delà les frontières.
Les syndicats d’UNI Europa ont dit haut et fort que les coupes, qui sont effectuées dans les services sociaux de base soutenant les familles et les travailleuses, détruisent l’équilibre vie-travail et la qualité de vie en Europe. Très peu de gens ont profité de la prétendue croissance réalisée par le biais de la déréglementation, des bas salaires, de la flexibilisation à outrance du marché, des attaques contre la négociation collective et de l’autonomie des partenaires sociaux. Ce n’est pas une voie viable pour l’avenir.
“Nous voulons plus d’Europe mais une Europe d’un autre type » a déclaré Frank Bsirske, Président d’UNI Europa. « Nous ferons avancer l’union politique et combattrons toute tentative visant à orienter l’Europe dans une direction néolibérale ».
F. Bsirske, président du syndicat allemand ver.di, a été réélu Président d’UNI Europa.
Les syndicats d’UNI Europa ont déclaré qu’ils se focaliseraient sur la transformation du marché unique en une source de progrès et de développement économique et social apportant de l’espoir aux travailleurs et aux citoyens européens. Ils lutteront pour protéger les droits de négociation collective et pour établir une présence syndicale afin d’assurer un avenir équitable à tous les travailleurs, hommes et femmes, jeunes et plus âgés.
Les motions suivantes ont été adoptées:
· Motion d’urgence sur la crise financière: l’Europe a besoin d’une stratégie de croissance durable MAINTENANT!
· Union Vision Action: Pour un modèle social européen
· Union Vision Action: Pour une dimension européenne des relations sociales
· Union Vision Action: UNI Europa adaptée à ses objectifs
· Union Vision Action: Priorités d’UNI Europa
· Pour une politique de commerce extérieur et d’investissement basé sur la solidarité
· L’UE a besoin d’un Pacte de stabilité sociale
· Modifications aux Statuts d’UNI Europa (assurer au moins 40 pour cent de participation féminine dans toutes les structures dirigeantes et les réunions d’UNI)
· Menez une réflexion planétaire et une action européenne
· Comité jeunesse libéralisation
· Déclaration sur le printemps arabe (pour soutenir les syndicats de la région et leur coopération dans la lutte pour la démocratie, la liberté et la justice sociale)
Photo: Manifestation contre la libéralisation de la poste.