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Créer un syndicat en Colombie n’est pas une chose fréquente vu le climat d’hostilité qui entoure généralement la formation de ce type d’organisations qui sont contraintes de voir le jour dans la clandestinité la plus absolue, pour éviter la réaction des entreprises, qui se termine presque toujours par le licenciement des fondateurs du syndicat.
Dans le cas présent, ce fut tout le contraire, car la formation du syndicat a bénéficié du soutien de l’entreprise, conformément à sa politique de responsabilité sociale, qui implique également dans le cas précis l’application de l’accord mondial que Carrefour a souscrit avec UNI Global Union, dans lequel figure notamment le respect des droits syndicaux et la reconnaissance des droits fondamentaux des travailleurs.
Pour la formation du syndicat, CARREFOUR et UNI Global Union, ont organisé un séminaire, avec la coordination et le soutien académique de la Escuela Nacional Sindical (ENS). A ce séminaire ont pris part 123 travailleurs, représentant les magasins de l’ensemble du pays, dont 112 ont pris part activement à l’assemblée constitutive du syndicat.
La création de cette UNION des travailleurs permettra d’avoir véritablement un dialogue social au sein de CARREFOUR, un concept qui pose comme condition de base, la syndicalisation des travailleurs et travailleuses dans les entreprises et sur les lieux de travail.
L’UNION des travailleurs et travailleuses se propose d’améliorer les conditions de vie et de travail, de conseiller et de représenter les travailleurs et travailleuses dans les divers conflits qui pourraient survenir dans les relations de travail, et collaborer avec CARREFOUR en vue d’en faire une entreprise plus compétitive et socialement responsable, par le biais d’un renforcement des divers mécanismes du dialogue social, dans un climat de respect de l’autonomie syndicale.