Grève nationale des femmes au Maroc
Le samedi 11 février 2012, le Comité National des Femmes Postières, FNPT UMT Maroc, s’est réuni au siège de l’UMT à Rabat, pour préparer la célébration de la Journée internationale de la femme du 8 Mars.
Cinquante femmes représentant les différentes sections locales et régionales du FNPT UMT ont participé.
Après des discussions libres et démocratiques, la réunion a conclu à ce qui suit :
- le Comité National des Femmes Postières, FNPT UMT Maroc appelle toutes les femmes du groupe Poste Maroc à célébrer cette journée par une grève nationale des femmes, avec un sit-in le même jour devant le parlement pour protester contre les conditions de travail de la femmes postière.
Les postières revendiquent d’abord « une meilleure participation aux postes de décision ». « Il y a des femmes postières hautement qualifiées ; cependant, elles n’accèdent pas à des postes de haut rang. Les concernées exigent l’institution d’un système de quota réservé aux femmes visant à promouvoir l’accès de la gente féminine aux postes de prise de décision.
En outre, les syndicalistes réclament leur droit à « une protection juridique ». « Les postières se plaignent d’être victimes de harcèlement, d’insultes, voire même d’accusations graves. Des erreurs de paiement du client pourraient survenir. Il y a eu des incidents où la police est intervenue et a conduit au commissariat des femmes postières travaillant au guichet, comme de vulgaires criminelles. C’est la raison pour laquelle elles exigent une protection juridique de la direction. Celle-ci doit intervenir pour défendre ses employées », poursuit-il.
Par ailleurs, les grévistes revendiquent leur droit à la formation. Nombreuses sont celles qui ambitionnent de poursuivre leurs études supérieures. Elles veulent également des crèches pour leurs enfants. Le code du travail leur accorde ce droit. L’autre revendication, qui n’est pas des moindres, porte sur leur droit de bénéficier des mêmes facilités accordées aux hommes pour faire leur prière le vendredi.