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L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a décrété une grève générale et une journée de deuil aujourd’hui 8 février. Le comité exécutif de l’UGTT a pris cette décision à la suite du meurtre du leader de l’opposition, Chokri Belaïd, mercredi.



L’assassinat de Chokri Belaïd a entraîné de vastes protestations publiques. Il s’agit du premier assassinat politique en Tunisie depuis le printemps arabe en 2011.



Le Secrétaire général d’UNI Global Union, Philip Jennings, a affirmé : « Il ne faut pas laisser les hommes qui recourent à la violence récupérer le printemps arabe. UNI soutient pleinement la grève générale d’aujourd’hui et l’appel au calme de l’UGTT. La Tunisie entre dans une phase critique et le mouvement syndical international est pleinement solidaire de ses camarades tunisiens qui tentent de sauver la révolution, aujourd’hui menacée. Le gouvernement doit écouter les revendications de la population».



Le Secrétaire général adjoint de la Fédération des banques et des établissements financiers de Tunisie, Noomen Gharbi, a déclaré: “L’UGTT demande à la population tunisienne, aux forces de sécurité et à l’armée de veiller à ce que la grève se déroule pacifiquement, en préservant les biens publics et privés, afin que ce mouvement ne soit pas exploité pour servir les desseins des ennemis de la Tunisie qui ont orchestré l’assassinat de Chokri Belaïd ».



Chokri Belaïd était un avocat et défenseur des droits de l’homme respecté, ainsi qu’un opposant de la gauche laïque au gouvernement qui a pris le pouvoir après le renversement du dirigeant de longue date, Zine el-Abindine Ben Ali.