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La Poste a annoncé ce matin son résultat pour l’exercice 2008. Avec 825 millions de francs de bénéfice net et un produit d’exploitation en augmentation, la Poste Suisse affiche une excellente santé financière et économique. Elle a manifestement les moyens de maintenir un vaste réseau postal.
Lorsqu’on affiche, pour une année 2008 déjà marquée par la crise, un bénéfice net de 825 millions de francs et une croissance du produit d’exploitation, on ne démantèle pas son principal outil de travail. C’est pourtant ce que fait la Poste Suisse. Alors qu’elle annonce ce matin 25 mars un résultat particulièrement bon pour l’exercice 2008, elle s’apprête en parallèle à fermer 500 nouveaux offices de poste, qui viendront s’ajouter aux 1500 offices déjà supprimés ces dernières années.
Ce nouveau plan de démantèlement du réseau postal, déjà inacceptable en soi et économiquement injustifiable, apparaît particulièrement scandaleux à la lumière de la santé financière du groupe. L’abaissement du monopole à 50 g au 1er juillet prochain et l’éventuelle libéralisation totale du marché postal qui pourrait intervenir dans les années à venir ne saurait justifier une telle réduction drastique du réseau. Bien au contraire, il s’agit dans ce contexte d’une stratégie économique absurde et suicidaire, puisqu’elle consiste pour la Poste à se priver de son principal avantage concurrentiel sur un marché qui serait totalement libéralisé, à savoir son réseau postal de proximité avec les usagers.
Le Syndicat de la Communication ne peut que se réjouir de la bonne santé de la Poste, mais il dénonce avec d’autant plus de force la réduction drastique du réseau, et plus encore la volonté de baisser les conditions salariales du personnel de guichet et des responsables des petits offices. Le Syndicat de la Communication exige donc de la direction de la Poste qu’elle renonce sans attendre à ces mesures économiquement injustifiées et socialement extrêmement graves.