Crédit Agricole: emplois menacés en Grèce et à Chypre
Suite aux différentes réunions qui se sont déroulées en France et en Grèce, ainsi qu’à l’examen du rapport de l’expert qui avait été désigné, le Comité d’Entreprise Européen du Groupe Crédit Agricole a formulé son avis en séance plénière le 9 octobre dernier.
Celui-ci comprend un volet économique et un volet social qui avaient fait tous les deux l’objet du rapport de l’expert.
Sur le volet économique, la majorité des membres composant le CEE s’est prononcée favorablement sur le projet de cession, qui semble être pertinent pour le Crédit Agricole, dans un contexte extrêmement difficile en Grèce.
Les collègues Grecs et Chypriotes ont manifesté leur total désaccord sur ce volet économique en ne manquant pas de souligner les erreurs commises par les dirigeants, qui ont contribué à l’aggravation de la situation d’Emporiki.
Sur le volet social, à l’unanimité, les membres du Comité d’Entreprise Européen du Groupe Crédit Agricole ont donné un avis très défavorable, d’autant plus que depuis 2008, les salarié(e)s ont déjà payé un lourd tribut (réduction du nombre d’emplois et des rémunérations) afin de rendre Emporiki plus compétitive.
Les dirigeants du Crédit Agricole n’ont rien prévu dans le projet de cession pour assurer l’avenir des salarié(e)s concerné(e)s : 4.300 en Grèce et 200 à Chypre.
Les accords signés chez Emporiki peuvent être dénoncés à tout moment par l’acquéreur.
De plus, les Conventions Collectives seront annulées en Grèce en février 2013.
Si certains collègues grecs perdent leur emploi, les allocations de chômage en vigueur actuellement sont de seulement 350 euros par mois.
Tout ceci dans un contexte économique extrêmement difficile, avec une précarité en augmentation sensible, et une difficulté grandissante pour trouver un nouvel emploi.
Les demandes formulées par le Comité d’Entreprise Européen du Groupe Crédit Agricole (notamment la création d’un fonds de soutien ainsi que le maintien de l’emploi et des rémunérations) n’ayant pas été reçues favorablement, tous les membres du CEE ont quitté la séance, afin de marquer leur profonde indignation ainsi que leur soutien aux collègues Grecs et Chypriotes.