UNI se fait l’écho des inquiétudes d’Amnesty International quant à la situation en matière de droits de l’homme dans le monde
L’enquête portant sur 159 pays montre que dans le monde entier, le respect des droits de l’homme diminue et que les gouvernements réagissent à la dissension par la force en appliquant des politiques qui exacerbent encore davantage la souffrance des groupes marginalisés.
Philip Jennings, Secrétaire général d’UNI Global Union, a déclaré : « Dans le monde entier, nous assistons à la fermeture d’espaces démocratiques. Nous avons un Président des États-Unis qui n’a aucune considération pour la dignité humaine et trahit les travailleurs américains. Au Brésil, nous assistons à une chasse aux sorcières légale qui vise un ancien Président et qui ne ménage pas les droits de l’homme. En Corée, notre camarade le Président Han Sang-gyun est toujours incarcéré pour avoir simplement exercé son droit de protester. En Turquie, nous sommes les témoins d’une répression punitive et violente contre les droits syndicaux et la liberté d’expression. Pour couronner le tout, selon la CSI, les droits syndicaux sont également attaqués à l’échelle mondiale, puisque 83% des pays violent le droit de grève et 82 % celui de négocier collectivement. »
« UNI continuera à faire entendre sa voix haut et fort, aux côtés d’organisations telles qu’Amnesty, pour veiller à ce que les droits démocratiques que nous nous sommes tant
battus à concrétiser ces 100 dernières années ne soient pas détruits. Nous sommes solidaires de nos amis du mouvement de la paix pour faire entendre la voix de la paix dans notre monde fracturé. »
Roseann Rife, directrice de la recherche d’Amnesty pour l’Asie de l’Est, affirme : « Les conflits en Syrie et au Myanmar montrent clairement que lorsque la communauté internationale est réticente à intervenir, ces atrocités empirent. »
Elle ajoute que l’administration Trump a fait reculer le rôle de défenseur des droits de l’homme joué par les États-Unis, et qu’aucun autre dirigeant du monde ne s’est manifesté « pour combler ce vide ».
La décision de l’administration Trump d’interdire l’entrée aux personnes venant de six pays majoritairement musulmans était « manifestement haineuse » et créait un triste précédent pour l’année, assure Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.
Dans le même temps, Amnesty met en garde en disant qu’en ce début d’année 2018, où nous célébrons le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, même la poursuite du droit de protester pacifiquement ne peut être garantie ni considérée comme acquise.
« Les gouvernements pensent qu’ils peuvent déclarer la chasse ouverte aux militants des droits de l’homme. Ils peuvent peut-être fermer nos journaux, museler les juges et jeter les militants en prison, mais nous refusons d’être réduits au silence, » ajoute Shetty.