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UNI Global Union se joint à d'autres membres du mouvement syndical pour exprimer sa profonde préoccupation face à la décision de traduire Andy Hall en justice.

La Cour pénale de Bangkok Sud a accusé le militant des droits du travail et des droits des migrants, Andy Hall, de délits informatiques et de diffamation. L'inculpation fait suite à des recherches que ce dernier a menées pour un rapport publié par l'ONG finlandaise Finnwatch.  UNI Global Union fait partie d'une coalition internationale de 44 organisations, dont le TUC britannique, qui a adressé une lettre au gouvernement thaïlandais la semaine dernière pour exprimer son inquiétude face à ces accusations et pour demander au gouvernement thaïlandais de veiller à ce que son code juridique respecte la liberté d'expression et les activités des défenseurs des droits du travail. (Voir lettre ci-jointe dans l'onglet "fichiers apparentés").

Le Secrétaire général d'UNI Global Union, Philip Jennings, a déclaré: « Nous sommes extrêmement préoccupés par ce dernier développement et par la pression insoutenable qui est exercée sur Andy. Il n'a fait qu'agir pour protéger des personnes innocentes confrontées à une exploitation extrême».

Andy Hall a été cité à comparaître le 19 octobre, date à laquelle il fera l'objet d'inculpation officielle et sera placé en détention. Il pourra demander une mise en liberté sous caution à ce moment-là. 

UNI soutient la pétition de l'International Labor Rights Forum, associée à Walk Free, pour demander que les accusations injustes portées contre Andy soient abandonnées. Veuillez vous joindre aux 300.000 personnes qui ont déjà agi et signez la pétition aujourd'hui !

Pour des informations actualisées, suivre le blog d'Andy. Pour de plus amples détails sur la décision, voir ce communiqué de Finnwatch:

Le Tribunal pénal de Bangkok Sud a décidé ce lundi 24 août d'inculper le chercheur et défenseur des droits des migrants et des droits de l'homme, Andy Hall, dans le cadre d'une plainte pour diffamation et délits informatiques déposée contre lui par une société de transformation d’ananas, Natural Fruit Company Ltd.

Le Tribunal pénal de Bangkok Sud avait la possibilité de mettre fin à une saga d'intimidation qui dure déjà depuis 30 mois et ne vise rien d'autre que de bâillonner un défenseur des droits de l'homme. Malheureusement le tribunal a choisi de continuer les poursuites sur la base de ces accusations non fondées, a déclaré Sonja Vartiala, Directrice exécutive de Finnwatch.

Natural Fruit a déposé en tout quatre plaintes contre Andy Hall à la suite de la publication et de la diffusion d'un rapport de Finnwatch intitulé "Cheap Has a High Price" (le bon marché a un prix élevé) au début de 2013. Le rapport, auquel Andy Hall a contribué par ses recherches, était basé sur des informations recueillies par le biais d'entrevues avec des travailleurs d'une usine de transformation d'ananas, Natural Fruit Company Ltd, et dénonçait des violations des droits du travail dans l'usine.

Natural Fruit n'a pas commenté les résultats des recherches avant la publication du rapport, bien qu'elle ait eu largement l'occasion de le faire.

La plainte pénale pour diffamation et délits informatiques, à laquelle se réfère la décision de mise en accusation d'aujourd'hui, est la plus grave de toutes les plaintes déposées contre Andy Hall, pour laquelle il pourrait encourir une peine maximale de sept années d'emprisonnement.

A la suite de la décision d'aujourd'hui, Andy Hall devrait être appelé à comparaître devant le tribunal. Il sera ensuite placé en détention dans l'attente du procès. Il aura la possibilité de demander sa mise en liberté sous caution ....

Sur les trois autres affaires, l'une porte sur la diffamation au plan pénal et deux autres relèvent de la diffamation au plan civil, pour lesquelles Natural Fruit Company Ltd réclame des dommages et intérêts de l'ordre de 400.000.000 Baht.

Le Tribunal de Prakanong a entendu la première affaire de diffamation déjà en 2014. Les audiences ont été entachées entre autres par le fait que l'accusation n'a pas divulgué entièrement à la défense toutes les preuves dont elle disposait, que les autorités thaïlandaises n'ont pas fourni des informations essentielles que demandait la défense et que des témoins ont été intimidés.

Par la suite, le tribunal de Prakanong a rejeté les accusations. Le bureau du Procureur général a fait appel de la décision et a demandé la réouverture de l'affaire. Le verdict de cet appel est attendu le 25 septembre 2015.

Les audiences pour les affaires de diffamation au plan civil n'ont pas encore été fixées.

Jusqu'ici personne n'a encore dû rendre compte des violations des droits du travail à l'usine de transformation d'ananas Natural Fruit.