Journée internationale de la femme - Le rôle essentiel des syndicats dans la lutte contre la violence sexiste
La violence sexiste assombrit la vie de millions de femmes. Elle exclut les femmes du monde du travail et les stigmatise souvent au sein de leurs communautés. Seule une véritable égalité permettra de mettre fin à la violence sexiste.
À l'échelle mondiale, 818 millions de femmes ont été victimes de violence et de harcèlement. La situation est encore pire pour les femmes qui sont encore marginalisées et discriminées en raison de leur race, classe, caste, handicap, identité de genre, statut de migrante, statut d’indigène ou de leur âge.
Les syndicats sont déterminés à lutter pour mettre fin à cet état de fait inacceptable.
Christy Hoffman, Secrétaire générale d’UNI Global Union, a déclaré : « Il est temps que nous débarrassions le monde de la violence sexiste une fois pour toutes. Le mouvement #metoo, qui suit des décennies de travail de syndicats, (y compris UNI), de groupes féministes et autres, a créé un espace politique pour faire avancer le programme. Nous devons saisir cette occasion d’attention mondiale pour la question du harcèlement sexuel au travail et réaliser des progrès durables.
« Cet été, l'OIT examinera s'il convient de soutenir une convention sur la violence sexiste. J’en appelle à nous tous, à faire pression sur nos gouvernements pour nous assurer de conclure l'accord. C'est notre chance.
« Le déséquilibre des pouvoirs est à la base de la violence sexiste et, en cette Journée internationale de la Femme, nous renouvelons notre engagement de combler l’écart de rémunération entre les sexes. La demande « d'égalité de rémunération » n'est pas un slogan du passé, elle résonne encore en 2019. L'écart entre les sexes a à peine diminué depuis de nombreuses années, ce que nous ne pouvons accepter. Les femmes qui travaillent doivent également avoir accès à des services de garde abordables et avoir suffisamment d'heures au travail pour gagner leur vie décemment. “
La secrétaire générale adjointe d'UNI Global Union, Alke Boessiger, a ajouté : « Le travail d'UNI consiste essentiellement à créer des syndicats forts et ce n'est un secret pour personne que les femmes qui font partie de syndicats sont mieux loties. L'écart salarial est plus petit, les femmes peuvent se dresser contre le harcèlement sexuel, elles sont plus susceptibles d’avoir des horaires de travail décents. Ainsi, UNI va redoubler d'efforts pour syndicaliser et développer les négociations collectives. Dans les secteurs tels que les soins, le nettoyage et le commerce, où les femmes prédominent, les syndicats sont essentiels pour relever les bas salaires notoires et faire de l'égalité des sexes une réalité. "
Depuis le début des années 2000, UNI Global Union, par l’intermédiaire de son département d’UNI égalité des chances, a pris des mesures pour sensibiliser le public à l’impact de la violence, en particulier sur les femmes. Avec le lancement en 2009 de la campagne Breaking the Circle d’UNI égalité des chances, la lutte contre la violence est devenue plus visible. En dirigeant les discussions sur la source de la violence et les différents types de violence, UNI est au premier plan du problème.
"Avant #MeToo et #Niunamenos, les Femmes d’UNI se défendaient", a déclaré Veronica Fernandez Mendez, responsable d'UNI pour l'égalité des chances. "Avant que la violence à l'égard des femmes ne fasse la une des journaux et que des milliers de travailleurs de #googlewalkout aient quitté leur lieu de travail pour protester contre le harcèlement sexuel, les femmes d'UNI étaient en train de riposter. Notre combat dure depuis longtemps !
" À l'occasion de la Journée internationale de la femme, le vendredi 8 mars, nous souhaitons mettre en lumière la contribution non seulement de notre travail à la prise de conscience du problème de la violence à l'égard des femmes, mais aussi de la manière dont il nous a permis de rêver en plus grand, de viser une Convention de l'OIT pour l'élimination de toutes les formes de violence sur le lieu de travail. "