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UNI Europa est modérément optimiste quant au fait que les gouvernements de l'Eurozone ont convenu d'entamer des négociations sur un programme de MES avec la Grèce.

Mais le scepticisme demeure quant à qui devra payer. Oliver Roethig, Secrétaire régional d'UNI Europa, a déclaré: "La Grèce doit être reconstruite pour les Grecs, non pas pour satisfaire un modèle néolibéral d'austérité pour l'avenir de l'UE."

UNI Europa suivra de près l’évolution, à mesure que seront dévoilés les détails des négociations, en particulier au vu de l'approche adoptée par la déclaration de l'UE sur les droits des travailleurs: "entreprendre un réexamen rigoureux et une modernisation de la négociation collective, de l'action syndicale et, conformément à la directive pertinente de l’UE et aux bonnes pratiques, des procédures de licenciement collectif, selon le calendrier et l’approche convenus avec les institutions. Sur la base de ces réexamens, les politiques du marché du travail devraient être alignées sur les meilleures pratiques internationales et européennes, sans que cela se traduise par un retour aux politiques antérieures qui ne sont pas compatibles avec les objectifs de croissance durable et inclusive."

Et Oliver Roethig d'ajouter:

• « remettre en cause la négociation collective et les droits du travail et aggraver les conditions pour les citoyens n'est certainement pas le moyen de sauver un pays de la banqueroute et qui plus est, n'est absolument pas conforme à l'Europe sociale ».
• « les meilleures pratiques internationales et européennes en matière de politiques du marché du travail sont celles qui sont promues par l'OIT et incluent immanquablement le respect total des droits syndicaux et de la négociation collective - l'expérience passée nous a montré que ce respect a gravement fait défaut à la Troïka. »
• « comme l'a déclaré le FMI, un niveau élevé de syndicalisme et de négociation collective sont en fait un préalable indispensable à la promotion d'une croissance durable et inclusive. »

« L'Europe c'est la démocratie et celle-ci ne peut être remplacée par un droit de veto de la Troïka sur des décisions parlementaires en Grèce », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général d'UNI Global Union, Philip Jennings, a déclaré: « Une décennie perdue pour la Grèce se profile. L'UE a achevé sa checklist "où pouvons-nous jeter de l’huile sur le feu". C'est navrant ».

Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, a déclaré: « L'UE a évité la catastrophe du Grexit. Mais cela a un prix incroyablement élevé et fort pour le peuple grec. »

Lisez la déclaration complète de la CES ici