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Chaque année, le 8 mars, Journée Internationale de la Femme est l’occasion de faire le point du chemin parcouru en matière de droits des femmes mais aussi des défis qui restent à surmonter en vue d’atteindre l’objectif, de l’égalité entre les sexes grâce à l’autonomisation des femmes.



Selon Madeleine Ouédraogo, ancienne présidente du Comité des Femmes d’UNI-Africa, « ce jour appelle à la réflexion pour renforcer les moyens mis à la disposition des femmes pour leur émancipation. » Quant à Mariama Penda Diallo, membre du Comité Exécutif d’UNI-Africa, elle souhaite qu’on remonte aux origines de cette journée pour l’adapter à nos réalités car dit-elle, « dans beaucoup de pays, elle a été vidée de son sens pour ressembler à une journée festive.»



A l’occasion de cette journée, nous vous proposons ci-dessous quelques succès de femmes en Afrique car il n’y a pas que le 8 mars, il y a aussi 364 jours entre deux journées de 8 mars :



Niger, SUSAS

Camarade Boubacar THIOMBIANO

1er Secrétaire adjoint à la Formation Syndicale du BEN/SUSAS



Nous vous informons que, dans le cadre du renforcement de nos structures, et au regard des considérations que le Syndicat Unique de la Santé et de l'Action Sociale (SUSAS) accorde aux femmes, et à la syndicalisation féminine, pour la première fois une femme est élue comme déléguée du personnel de l'Hôpital National de Niamey.

Cette élection ayant regroupé plusieurs structures syndicales du secteur de la santé, a vu la victoire de Mme Nana Fassouma, seule femme candidate à ce prestigieux poste et marque un tournant décisif dans l'histoire du mouvement syndicale Nigérien.

A l'annonce des résultats, la presse privée à fait un large écho de cette victoire remportée, non seulement par la candidate, mais aussi par le SUSAS où elle occupe le poste de 2ème adjointe au secrétariat de la formation syndicale, et enfin c'est aussi une victoire pour la centrale Syndicale CDTN (Confédération Démocratique des Travailleurs de Niger) à laquelle est affiliée le SUSAS.



Nigeria, Rattawu,

Le 14 février 2007, Rattawu a mis sur pied son Comité des femmes. Les membres ont été élues au niveau national et ce syndicat est en train de planifier l’extension de cette structure au niveau local.



RD Congo, SNPP

Stanis Nkundiye

Secrétaire général du SNPP

Vice Président du Comité de liaison UNI RDC



Ce mercredi 7 mars, le SNPP en collaboration avec l'Union Congolaise des femmes des médias et les syndicats du Conseil Syndical des Services Publics et Privés, COSSEP dont le SYECO, le SYNCASS, la FIC, organise une marche pacifique des professionnels des médias sur le boulevard du 30 juin, dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme.



Cette marche servira de lancement à la campagne nationale de lutte contre le harcèlement sexuel dans les entreprises des médias. Cette campagne initiée par le SNPP se déroulera du 7 mars au 10 décembre 2007.



Sénégal, SAECBEFS

Madame BALDE née Awa NDIAYE

Secrétaire Générale SAECBEFS

Présidente Mouvement des Femmes

Confédération des Syndicats Autonomes du Sénégal, CSA



Outre mes fonctions au niveau du secteur bancaire, j’ai remarqué que les femmes dans toutes les catégories ne participent pas activement aux activités Syndicales et pour la plupart du temps ne se limitait qu’aux Organisations folkloriques (1er Mai, Manifestations etc…)

Au niveau de la Confédération des Syndicats Autonomes du Sénégal, CSA, je me suis fixée comme objectif de faire de telle sorte que toutes les femmes affiliées à la CSA puissent profiter valablement des produits mis en place pour la lutte contre la pauvreté, l’accès au crédit et le renforcement des capacités.



Par contre dans le secteur bancaire ma priorité demeure la lutte contre la propagation du VIH/SIDA.

Dans le cadre du document de stratégie de réduction de la pauvreté, une place importante est accordée aux femmes qui de par leur vulnérabilité ont du mal à se protéger des risques auxquels elles sont exposées dans le secteur informel (mareyage, commerce etc…), la grande bataille pour les femmes réside surtout à l’accès au source de financement.



De ce fait, grâce à l’appui de la Fondation Ebert, BIT, j’ai pu organiser des séminaires de sensibilisation et de formation qui ont considérablement apporté un plus aux femmes syndicalistes de la CSA.



En effet, nous avons pu réorganiser notre système de travail en axant nos activités sur le

- financement

- la mise en place d’une structure d’épargne et de crédit



Cet outil qui a rencontré l’agrément de Madame le Ministre de la Famille nous a permis de mettre au point une politique participative axée principalement sur le :



- faire faire

- la complémentarité

- et le résultat



C’est ainsi qu’au niveau de la CSA, nous avons donné du tonus à notre mouvement où les femmes se sentent de plus en plus impliquée dans des stratégies qui tiennent en compte les besoins sociaux.



Notre Mutuelle d’Epargne et de Crédit a déjà plus de cinq cent membres répartis dans tous les secteurs et même chez les aînées. (Retraités).



Même s’il est vrai qu’un chemin reste à faire, nous avons imprimé notre signature au niveau de la Centrale et permis à nos camarades de progresser sensiblement dans leurs occupations respectives.



La lutte contre le VIH/Sida dans le secteur bancaire reste un domaine tabou et cela est du principalement au manque d’information et de sensibilisation mais aussi à l’absence de réaction des Autorités bancaires qui s’occupent pour la plupart de rentabilité et de profil. Cette image rétrograde est complément en déphasage avec la réalité progressive de la maladie dans notre pays.



Pratiquement, tous les autres secteurs l’ont compris et se relaient dans des campagnes de sensibilisation qui commencent à donner des résultats probants.



En tant que Responsable Syndicale, il me fallait tout d’abord balayer au devant de ma propre porte c'est-à-dire à la SGBS l’une des banques les plus représentatives au Sénégal.



Il est devenu nécessaire de promouvoir des approches intégrées et basées sur les lieux de travail pour combattre le VIH/Sida.



Faire passer le message au niveau de la SGBS n’a pas été aussi difficile que je pensais. Je dois préciser que le Directeur Général de la Banque s’est montré coopératif pour qu’une telle initiative soit appliquée.



Il faut dire que la Collecte d’Information envoyée par UNI Africa Finance du 20 Octobre 2006 a été pour beaucoup dans la position de l’autorité de la SGBS et aujourd’hui nous avons pu au niveau de toutes les agences de la Société Générale coller des Affiches sur la préservation, la sensibilisation et les moyens de sauvegarde.



Une attitude première et fondamentale dans la lutte contre le VIH et d’ores et déjà nous allons lancer la deuxième phase qui le dépistage volontaire.



Au niveau national, nous sommes en jonction avec le CNLS (Comité Nationale de Lutte contre le VIH/Sida) pour mettre en place des activités propres et mieux réparties qui nous permettraient de mieux prendre en charge la sensibilisation, la formation et l’abstinence dans des cas précis.



Des progrès sont faits en ce domaine et nous attendons des moyens substantiels qui seraient des éléments de réussite et de motivation.



Deux cas pour lesquels des résultats ont été enregistrés et qui sont un motif d’encouragement à persévérer encore plus.



Nous attendons d’avoir des moyens nous permettant de continuer le travail enclenché par des séminaires, rencontres et renforcement de capacité pour atteindre l’objectif fixé.