Egalité des chances

Ameliorer la représentation des femmes / l'équilibre entre hommes et femmes

Un des principaux objectifs fixés par UNI Global Union, par le biais de son Département Egalité des chances, est de parvenir à un développement productif basé sur l’égalité entre hommes et femmes. Nous considérons ce principe comme essentiel pour parvenir à un développement durable et à une véritable justice sociale pour tous.

Pour atteindre cet objectif, le Département Egalité des chances réalise des programmes, des campagnes et d’autres activités, tant au sein de l’organisation que parmi nos affiliés.

L'écart salarial

Sur le lieu de travail, l’un des domaines où il existe des disparités entre les sexes est la différence de rémunération que les travailleurs et travailleuses perçoivent pour un travail de valeur égale. Une étude de la Confédération syndicale internationale (CSI) montre que l’écart salarial mondial est de 15,6%.

Ce chiffre ne tient toutefois pas compte des millions de femmes qui travaillent dans l’économie informelle sans aucune protection. Dans bien des pays également, il manque de statistiques fiables pour rédiger des rapports plus précis. Par conséquent, ce chiffre déjà élevé serait encore plus important.

L’accès à l’éducation continue d’être essentiel pour combler l’écart salarial. Ce n’est toutefois pas le seul instrument, car les femmes ayant une éducation supérieure sont celles qui connaissent l’écart salarial le plus important par rapport à leurs homologues masculins.

Violence sur le lieu de travail

 

Mobbing au travail

 

Le mobbing au travail (qui vient du verbe anglais « to mob » signifiant assaillir) se réfère aux agissements d’un individu ou de plusieurs individus sur un autre, dans le but de susciter de la peur ou de la terreur sur le lieu de travail.

La victime du mobbing au travail fait systématiquement et fréquemment l’objet de violences psychologiques de la part de collègues, de subordonnés ou de supérieurs sur une longue période.
Ces agissements, qui sont destinés à harceler, intimider ou déstabiliser la victime en la poussant à démissionner, incluent notamment les comportements suivants :

  • Hurler, tyranniser ou insulter la victime seule ou en public
  • Lui confier des projets ou des objectifs inatteignables
  • Surcharger la victime de travail de manière sélective
  • Menacer et exercer des pressions sur la victime de manière constante
  • Ecarter la victime des domaines clés de responsabilité, en lui proposant des tâches routinières et peu intéressantes, ou même aucun travail à effectuer
  • Traiter les individus de façon différente et discriminatoire. Ignorer ou exclure l’individu
  • Lui refuser l’accès aux informations importantes pour son travail ou les manipuler pour que l’individu commette des erreurs dans l’exécution de sa tâche
  • Critiquer constamment le travail, les idées, les propositions et les solutions de l’individu
  • Punir sévèrement l’individu ou l’empêcher de prendre des décisions ou de prendre des initiatives personnelles dans le cadre de ses responsabilités ou de ses attributions
  • Violer sa sphère privée en contrôlant ses e-mails et/ou son téléphone, en parcourant ses documents, en regardant dans ses armoires, ses tiroirs
  • Encourager d’autres collègues à participer à l’un ou l’autre de ces agissements par la persuasion, la coercition ou l’abus de pouvoir.

Harcelement sexuel

La hiérarchie entre les sexes, socialement et culturellement établie, recèle des relations de pouvoir. Toute relation de pouvoir est par définition asymétrique, c’est-à-dire que dans la relation, un des sujets a le pouvoir et l’autre non.

En général, les hommes sont socialement plus valorisés que les femmes. Cette situation asymétrique est présente dans de nombreux domaines de la vie sociale et peut conduire à la violence (physique, verbale ou psychologique).

Le harcèlement sexuel est une forme de violence qui, par une manifestation de pouvoir, intimide, humilie et porte atteinte à la dignité d’une autre personne. Ce comportement est de nature sexuelle (contacts physiques, avances sexuelles, commentaires et blagues à contenu sexuel, exhibition de matériel pornographique ou commentaires déplacés) et non désiré ; il est perçu par la victime comme une condition pour conserver son emploi, ou comme une situation qui génère un environnement de travail hostile, intimidant et humiliant.

C’est pourquoi, UNI s’est engagé à œuvrer pour que la Convention 100 de l’OIT réclamant l’égalité de rémunération pour les hommes et les femmes pour un travail de valeur égale soit appliquée sur tous les sites de travail.

Equilibre vie-travail

La mondialisation de l’économie a apporté des changements dans la structure du marché du travail et de l’organisation du travail, restée stable au cours du 20e siècle. Le modèle traditionnel de répartition sexuelle du travail avait placé les tâches productives (subvenir aux besoins de la famille) en mains des hommes et les tâches reproductives en mains des femmes (s’occuper des enfants et des aînés, tâches ménagères).

Aujourd’hui les femmes partagent de plus en plus avec les hommes le rôle consistant à subvenir aux besoins de la famille. Cependant un changement similaire ne s’est pas produit dans la répartition du travail domestique. Aussi les femmes assumant les deux rôles (productif et reproductif) travaillent-elles davantage d’heures que les hommes, ont moins de temps de repos et ont une lourde charge de travail qui met leur santé en danger et limite leurs chances de faire carrière.

Nous devons ainsi réfléchir à ces questions et concevoir des politiques visant à équilibrer le travail et la vie de famille pour surmonter les inégalités, afin que les hommes comme les femmes aient pleinement accès à la vie de famille et à la carrière professionnelle.

Convention C156 de l’OIT sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales, 1981

Conventions et dispositions, documents

LGBT

Les membres et les sympathisants de la communauté LGBT sont présents dans tous les secteurs et dans tous les syndicats du monde. D’après des études sur le pourcentage de LGBT, il y aurait au moins un million de membres LGBT au sein d’UNI Global Union et probablement des millions d’autres ailleurs. Les travailleurs ayant une orientation sexuelle ou une identité de genre différente sont particulièrement vulnérables à la violence, au harcèlement, à la discrimination, à l’exclusion, à la stigmatisation et aux préjugés sur le lieu de travail.

Ainsi, une étude réalisée en 2009 par l’affilié d’UNI Global Union, PSEU (Irlande), a montré que 67% des membres LGBT estimaient qu’il y avait un manque de sensibilisation aux questions LGBT et que plus de la moitié des membres LGBT craignaient d’être injustement traités en raison de leur orientation sexuelle. Un membre a raconté : « mon supérieur immédiat dans le service où je travaillais précédemment m’a dit que les gays étaient des animaux qui n’avaient pas droit à la vie, et encore moins à d’autres droits. »

Il est important de relever que cette étude a été menée dans un pays où le niveau de protections et de politiques juridiques pour les personnes LGBT est relativement élevé. En revanche, dans d’autres pays, les membres LGBT peuvent être licenciés, emprisonnés, subir des punitions corporelles, voire être tués. Par exemple, en Malaisie, une personne LGBT peut être emprisonnée pour 20 ans en raison de son orientation sexuelle.

En fin de compte, les personnes LGBT sont partout, et que si l’on permet à l’hétéro-sexisme ou à l’homophobie de se développer, cela générera des divisions et des problèmes tels que les travailleurs ne pourront jamais être réellement organisés. Par conséquent, il relève de la mission fondamentale d’UNI Global Union de commencer à endiguer cette discrimination et cette violence envers les travailleurs ayant une orientation sexuelle ou une identité sexuelle différente, et de lutter pour l’égalité de tous les travailleurs.

Racisme et xenophobie

Des millions de travailleurs dans le monde subissent des discriminations en raison de leur race, de leur couleur, de leur nationalité ou de leur origine ethnique. La mondialisation a provoqué une augmentation spectaculaire du nombre de travailleurs migrants et malheureusement, cela les rend particulièrement vulnérables. L’OIT estime qu’en 2010, il y avait 214 millions de migrants dans le monde dont seulement 105 millions avaient un travail. Cette augmentation de la migration a engendré une plus grande diversité raciale et ethnique dans la société et sur le lieu de travail et a donc accru les tensions raciales.

Le racisme et la xénophobie menacent la stabilité sociale et entravent le fonctionnement de l’économie; ils empoisonnent la solidarité en créant des divisions entre les membres, sur le lieu de travail et dans la société. Par contre, la lutte contre le racisme et la xénophobie offre une occasion unique de recruter pour faire participer un plus grand nombre de membres dans le monde entier.

Endiguer le racisme et la xénophobie nécessite un soutien constant à tous les niveaux, individuel, national et international. C’est pourquoi UNI Global Union s’engage à éradiquer l’inégalité entre ses membres fondée sur les différences de race, de religion, de couleur, de nationalité ou d’origine ethnique.