L’impartition : une décision motivée par la cupidité de Bell Canada
L’impartition : une décision motivée par la cupidité de Bell Canada
Rassemblement syndical ce vendredi midi au coin des rues Elgin et Lisgar
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 30 mars 2011
OTTAWA – « La dernière série de suppressions d’emplois chez Bell Canada
est motivée par une stratégie de cupidité de l’entreprise pour gonfler
les profits des actionnaires en impartissant des emplois canadiens bien
rémunérés à des pays à salaires inférieurs », affirme le plus grand
syndicat des télécommunications du Canada.
« L’objectif de l’entreprise est de diminuer le nombre d’employés
syndiqués et de faire grimper les profits des actionnaires, dont
plusieurs font partie de l’équipe de haute direction de Bell », déclare
Barb Dolan, vice-présidente administrative de la région de l’Ontario du
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
Bell a récemment annoncé que 100 employés et employées de bureau à
Ottawa, dont plusieurs comptent plus de 30 ans de service et qui sont à
quelques mois seulement de leur retraite, vont perdre leur emploi.
Soixante-six employés et employées de l’équipe d’assurance qualité à
Ottawa vont être déclarés excédentaires et Bell prévoit remplacer ces
emplois syndiqués par des gestionnaires, affirme Barb Dolan.
La section locale 6004 du SCEP, qui représente 800 employés et employées
de bureau chez Bell à Ottawa, a été témoin des suppressions répétées de
personnel syndiqué chez Bell au cours des trois dernières années,
faisant passer le nombre initial de membres de 1 400 à près de la moitié
après cette dernière série de suppressions.
« Les travailleurs et les travailleuses des télécommunications ont été
très durement touchés par l’impartition des emplois, souvent vers des
pays à salaires inférieurs », ajoute Barb Dolan. « Des milliers de
postes ont été perdus chez Bell Canada en raison de l’impartition des
emplois en télécommunications au Canada vers d’autres pays où la
main-d’œuvre est bon marché. »
« Nous déployons le maximum d’efforts pour que la vente au rabais des
emplois canadiens au nom de la ‘mondialisation’ soit un enjeu électoral
», déclare le président du SCEP, Dave Coles. À cette fin, le syndicat
envoie des questionnaires à tous les partis politiques cette semaine
pour les interroger sur leur position quant à cette problématique et
d’autres enjeux qui concernent ses membres.
« L’impartition est un problème qui a eu des incidences sur nos membres
du secteur des télécommunications et, s’il reste incontrôlé, ce problème
risque de toucher les travailleurs et les travailleuses dans
pratiquement toutes les industries au Canada », a-t-il ajouté.
« Les Canadiennes et les Canadiens méritent que le gouvernement énonce
clairement qu’il est en faveur du maintien des emplois canadiens
syndiqués et bien payés au Canada. Entre autres choses, le gouvernement
fédéral doit améliorer le code du travail pour protéger les emplois
syndiqués contre l’impartition. »
Le SCEP représente 120 000 travailleuses et travailleurs canadiens dans
plusieurs secteurs essentiels de l’économie, dont la foresterie,
l’énergie, les télécommunications, les médias et la construction.
Pour obtenir de plus amples renseignements : Dave Coles 613 299-5628;
Barb Dolan 416 998-3954
NOTE : Les médias sont invités au rassemblement d’information de la
section locale 6004 le 1er avril, de 12 h à 13 h, au 160 rue Elgin à
Ottawa.