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Didier Lombard, PDG de France Telecom a rencontré Xavier Darcos, Ministre du Travail le mercredi 16 septembre dernier. Le gouvernement met en quelque sorte l'opérateur sous tutelle pour lutter contre ces suicides en série. En effet, sous la pression des syndicats et du gouvernement, Didier Lombard a dû annoncer des mesures concrètes et établir ainsi un nouveau contrat social pour ces 100 000 employés.
Concrètement, un Numéro Vert a été immédiatement mis en place pour permettre aux salariés en difficulté de se confier et dialoguer avec des psychologues extérieurs à l'entreprise.
D'autre part, une première réunion de négociations sur le stress devrait avoir lieu aujourd'hui, vendredi 18 septembre, durant laquelle les partenaires sociaux devraient désigner un cabinet extérieur chargé d'établir un état des lieux sur la situation à France Telecom.
Enfin, le Comité National Santé Hygiène Sécurité et Conditions de Travail se réunira jeudi prochain en présence de Jean-Denis Combrexelle, Directeur Général du Travail.
Par ailleurs, France Telecom a gelé les restructurations jusqu'au 31 octobre prochain, profitant de cette période, pour organiser des rencontres entre le management et les salariés sur tout le territoire français.
Néanmoins les syndicats restent méfiants face à ce nouveau contrat social. Les délégués CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO et SUD avancent ensemble depuis de nombreuses années pour aborder les risques psychosociaux, sans retour probant de la Direction. Leur petite avancée réside dans le fait que la Direction de France Telecom soit mise sous tutelle par l'Etat. Les syndicats espèrent de réelles négociations mais doutent des enjeux et craignent toujours ce management par la terreur. Ils estiment que "la date limite du 31 octobre est trop courte et restent persuadés que France Telecom n'arrêtera pas les restructurations".