UNI soutient la grève générale en Espagne
Cette action nationale est une nouvelle étape dans la campagne de mobilisation lancée par les fédérations syndicales espagnoles CC.OO et UGT. Ces dernières se sont unies pour combattre les changements au droit du travail et les mesures qui menacent encore davantage les services publics et le niveau de vie des citoyens. Ces mesures sont imposées par le gouvernement espagnol dans le cadre d’une stratégie malencontreuse et critiquée pour combattre la crise.
UNI Europa et UNI Global Union soutiennent également les syndicats espagnols contre ces « réformes » cyniques du marché du travail qui affaiblissent sensiblement la négociation collective, en permettant à l’employeur de modifier unilatéralement les salaires, les horaires et autres conditions de travail, d’accorder la préférence aux contrats d’entreprise et de promouvoir les contrats individuels ; de rendre les licenciements plus aisés et moins chers et d’établir de nouveaux modèles de contrats précaires.
Le Secrétaire régional d’UNI Europa, Oliver Roethig a déclaré «les travailleurs espagnols descendent une nouvelle fois dans la rue pour défendre leurs droits fondamentaux qui sont en train d’être laminés dans une tentative avortée pour sortir de la crise. Nous rendons hommage à nos collègues espagnols qui ripostent à ces nouvelles lois du travail scandaleuses et leur témoignons notre solidarité.
Le 11 mars, plus d’1,5 million de travailleurs sont descendus dans la rue dans plusieurs villes d’Espagne pour protester contre les changements que les syndicats espagnols qualifient d’« injustes pour les travailleurs, contre-productifss pour l’économie et inutiles pour la création d’emplois ».
La grève générale du 29 mars sera de la même ampleur et se tient un jour avant que le parti populaire au pouvoir présente son budget incriminé, pour inclure de nouvelles mesures d’austérité à hauteur de 20 milliards d’euros, résultant des obligations de l’UE et signifiant des offensives contre les travailleurs et des coupes dans les services publics.
Le Secrétaire général d’UNI Global Union, Philip Jennings a déclaré : « La troïka se trompe. Les réductions budgétaires feront sombrer davantage l’Espagne dans une récession où 23 pour cent de la main-d’œuvre déjà est sans travail. Le chômage des jeunes atteint 40 pour cent. Le peuple espagnol ne va pas accepter cela et va marquer son mécontentement. La nouvelle législation du travail est une atteinte à la démocratie. Cela ne tient pas la route de dire que de faciliter le licenciement des travailleurs créera plus d’emplois. C’est une atteinte à la démocratie espagnole et les travailleurs ne le tolèreront pas ».
Les travailleurs espagnols sont en tête de la lutte en Europe et UNI est fier de les soutenir.