UNI célèbre la première convention du syndicat de Carrefour Colombie
UNI Global Union a pris part à la cérémonie publique organisée jeudi pour marquer la récente signature de la première convention collective des travailleurs de Carrefour Colombie, laquelle a pu être conclue après les énormes efforts déployés par le Syndicat des travailleurs de Carrefour Colombie (l’UTCC), la Escuela Nacional Sindical et UNI en vue d’obtenir des droits de syndicalisation et de négociation collective pour des milliers de salariés de Carrefour et de combattre la culture de la violence dans ce pays.
L’UTCC a été créé en 2011 grâce à l’Accord mondial signé entre UNI Global Union et la multinationale française Carrefour. A la suite de l’engagement pris par l’entreprise de reconnaître les droits de ses salariés colombiens, les travailleurs se sont mobilisés avec un dynamisme et une vitesse incroyables pour former un syndicat. Les négociations pour une convention collective ont débuté à la fin mars et l’accord a été signé en avril.
La Secrétaire régionale d’UNI Americas, Adriana Rosenzvaig et le Président d’UNI Americas, Ruben Cortina, étaient à Bogota jeudi aux côtés de l’UTCC lors de la cérémonie publique à laquelle ont pris part la direction de Carrefour, le Ministre colombien du travail et des représentants du Bureau du Vice-Président colombien et des ambassades de France et des Etats-Unis.
« Nous nous félicitons de la décision de Carrefour de soutenir publiquement cette convention» a déclaré le Secrétaire général d’UNI, Philip Jennings. « Cela montre que l’Accord mondial conclu avec Carrefour a fonctionné. Si nous continuons à lier notre travail mondial aux activités de nos affiliés, nous pouvons obtenir plus de droits syndicaux pour une nouvelle génération de travailleurs colombiens ».
P. Jennings a déclaré qu’UNI se servira de cette avancée pour demander à d’autres multinationales qui sont actives en Colombie et ont signé un Accord mondial avec UNI, de suivre l’exemple de Carrrefour.
UNI coopère avec tous ses affiliés colombiens et le gouvernement pour mettre fin aux attaques meurtrières perpétrées contre les syndicalistes. La Colombie détient à nouveau le triste privilège d’être l’endroit le plus dangereux au monde pour les syndicalistes, selon le Rapport annuel 2012 de la CSI sur les violations des droits syndicaux.
“La Colombie reste un endroit dangereux pour les syndicalistes mais nous oeuvrons avec nos affiliés et le gouvernement pour mettre fin à la culture de la violence” a déclaré la Secrétaire régionale d’UNI Americas, Adriana Rosenzvaig. « Nous serons solidaires de nos camarades colombiens jusqu’à ce que nous remportions ce combat pour les droits syndicaux et humains. Cette convention constitue un grand pas en avant dont nous nous servirons pour établir une nouvelle culture du respect en Colombie”.