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Plus de 100 femmes venues de tout le continent africain se sont rassemblées à Dakara pour la 4e Conférence des femmes d’UNI Africa. Les violences faites aux femmes, le différentiel de salaires avec les hommes et la participation des femmes aux structures syndicales figuraient parmi les défis abordés par cette Conférence.
Selon un rapport du PNUD, le différentiel de salaires entre hommes et femmes coûte 95 milliards de dollars par an, et les femmes d’Afrique sub-saharienne continuent à se heurter à des difficultés persistantes pour obtenir des emplois décents.
« Combler le déficit salarial n’est pas seulement moralement juste, c’est une mesure fondamentale pour le développement durable en Afrique, » a déclaré Veronica Fernandez Menez, cheffe d’UNI Egalité des chances. « En moyenne, les femmes gagnent 23% de moins que les hommes, et c’est pour cette raison que nous devons lutter afin de mettre un terme à l’injustice salariale. »
« Exclure les femmes des structures de direction, c’est se priver de 50% du talent, de l’intelligence et de la créativité humaine. »
À propos de la violence sexospécifique et du harcèlement, Christy Hoffman, Secrétaire générale adjointe d’UNI, a affirmé : « Il n’y a aucune excuse, aucune justification – nous devons mettre un terme aux violences faites aux femmes. À l’époque qui est la nôtre, il est inacceptable que le harcèlement sexuel au travail et les violences faites aux femmes continuent encore à exister. »
Alors que la conclusion d’une convention sur les violences faites aux femmes et aux hommes dans le monde du travail se rapproche, Denise McGuire, Présidente mondiale des femmes d’UNI, a lancé un appel à l’action : « Nous avons besoin d’un accord contraignant au niveau de l’OIT concernant la violence sur le lieu de travail. Nous exhortons tous les affiliés d’UNI à faire pression sur leurs gouvernements et sur les employeurs et à encourager les gouvernements à financer cette initiative. »
« Syndicaliser, mobiliser et innover. Allons de l’avant ensemble vers une nouvelle Afrique et vers une convention de l’OIT sur la violence sur le lieu de travail. »