Syndicats congolais gagnent leur bras de fer face à la SONAS
Avec fanfare, tambours, chants et soufflets, comme dans un carnaval un millier d’agent de la SONAS sont sortis sur le boulevard du 30 juin, ce lundi 3 août 2009 pour réclamer le départ de leur comité de direction qu’ils continuent d’accuser de mauvaise gestion.
Le président de l’intersyndicale, le camarade BAYAMA (Secrétaire Général de la FNTBAIF), a tout d’abord exigé la paie des arriérés de salaires de 5 mois non encore recouvrés au taux de janvier. Les syndicats ne veulent surtout pas entendre parler du rabattement de salaires comme le souhaite l’ADG Herman. Ils souhaitent que le comité de direction soit neutralisé afin que l’audit instituée par la Ministre de portefeuilles ait les coudées franches dans son travail.
Le camarade John MUSA, Secrétaire Général du syndicat RAS déclare : « Nous ne pouvons pas être la boîte à lettres de l’employeur, ses actions téméraires et vexatoires ont énervé les travailleurs, notamment l’arrestation de 9 des membres par la police ».
La ministre du portefeuille rejoint ainsi les syndicalistes qui avaient enclenché un mouvement de grogne réprimé par la police dépêchée sur les lieux
Quant à l’audit diligenté par la ministre du portefeuille, Herman MBOYO est accusé de refus de coopérer, selon les travailleurs l’ADG suspendu n’en respectait pas le programme, tout comme l’indisponibilité des documents ont constitué des indices sérieux de torpillage de l’audit. D’où la mesure conservatoire prise à son endroit, par que tous ces actes et d’autres de gestion soient considérés comme relevant de la seule responsabilité de l’administrateur délégué général,
Quant au climat de terreur instauré à la SONAS, l’ADG Herman MBOYO est pointé du doigt dans la détention de 9 agents, dont 5 mères de famille étaient détenues au camp LUFUNGUL, dans des conditions inhumaines pour avoir observé la grève,
Eu égard à la situation de psychose qui se vit à la SONAS les autorités congolaises ont décidé le 7 aout 2009 de suspendre l’ADG de Herman MBOYO. Les syndicats ont gagné leur bras de fer.