Suisse: le Syndicat de la Communication se réjouit du discernement du Conseil des Etats
Communiqué de presse-Syndicat de la Communication
Le Conseil des Etats supprime la libéralisation du marché postal du programme de législature
Le Syndicat de la Communication se réjouit du discernement du Conseil des Etats
Aujourd’hui mardi, le Conseil des Etats a décidé de supprimer la libéralisation du marché postal du programme de législature pour les quatre prochaines années. Le Syndicat de la Communication se félicite de cette décision. Il attend maintenant du Conseil fédéral qu’il abandonne l’abaissement précipité du monopole aux lettres à 50 grammes et qu’il reste dans le cadre de la prochaine révision de la loi sur la poste.
Le 19 août, la Commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats avait décidé de rejeter l’ouverture précipitée du monopole aux lettres à 50 grammes. Le 2 septembre, la Commission des télécommunications du Conseil national la suivait. Aujourd’hui mardi, le Conseil des Etats, à la demande du grisonnais PDC Theo Maissen, en a non seulement décidé de même, mais aussi rayé la libéralisation du marché postal du programme de législature.
Le Syndicat de la Communication se félicite de la décision raisonnable du Conseil des Etats, qui a ainsi prouvé qu’il comprenait le sens de la démocratie : un abaissement précipité du monopole par simple voie d’ordonnance exclurait en effet le peuple. Le Syndicat de la Communication attend maintenant du Conseil fédéral qu’il abandonne l’abaissement précipité du monopole aux lettres à 50 grammes. Le projet de libéralisation du marché postal doit en effet être traité dans son ensemble dans le cadre de la révision de la loi sur la poste.
La libéralisation complète du marché postal est dangereuse pour la population et l’économie, comme le montre actuellement libéralisation du marché de l’électricité: au lieu que les prix baissent comme les turbos de la libéralisation ne cessent de l’affirmer, ils augmentent jusqu’à 20%, de surcroît pour les mêmes prestations. La libéralisation plus poussée du marché postal serait exposée au même risque. Sans compter que la concurrence se jouera sur le dos des employés si les opérateurs postaux ne se voient pas contraints de conclure une convention collective de travail avec les syndicats.
Berne, le 16 septembre 2008