Stop à la libéralisation précipitée et inutile du marché postal
Le Conseil des Etats ne veut pas d’un abaissement précipité du monopole du courrier
Le Conseil des Etats a décidé, ce mardi, d’accepter la motion de la commission des transports et des télécommunications (CTT-E) demandant au Conseil fédéral de renoncer à abaisser de manière précipitée le monopole de la poste aux lettres. Le Syndicat de la Communication se réjouit de cette décisionet attend que le Conseil fédéral l’accepte et la mette en œuvre.
Le 19 août, la Commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats (CTT-E) a rejeté l’abaissement anticipé du monopole du courrier à 50 grammes. Le 2 septembre, elle a été suivie par la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national (CTT-N). Le 16 septembre, enfin, à la demande du grisonnais PDC Theo Maissen, le Conseil des États a décidé de retirer la poursuite de la libéralisation du marché postal du programme de la législature. Le Conseil fédéral a fait la sourde oreille aux décisions des parlementaires et a décidé, le 22 octobre, de maintenir l’abaissement anticipé du monopole du courrier.
Aujourd’hui, le Conseil des Etats a confirmé sa position et accepté la motion de la Commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats (CTT-E) demandant au Conseil fédéral de renoncer à abaisser de manière précipitée le monopole de la poste aux lettres. Le Syndicat de la Communication se réjouit de cette décision et espère que le Conseil national se ralliera au Conseil des Etats. En outre, il attend que Conseil fédéral cède enfin et renonce à l’abaissement anticipé du monopole du courrier. En tous les cas, le gouvernement hollandais a décidé fin novembre d’interrompre provisoirement l’ouverture du marché postal.
Le Syndicat de la Communication continue de mettre en garde contre les conséquences négatives d’une libéralisation complète du marché postal. Le fiasco complet de la libéralisation du marché de l’électricité en Suisse met clairement en évidence les dangers. Etant donné que le marché postal est un quasi-monopole, tout comme le marché de l’électricité, les risques sont les mêmes: prix plus élevés pour la population et les PME, sans que les prestations s’améliorent. Ce à quoi il convient d’ajouter le risque que la compétition se fasse au détriment des employés dans le cas où les prestataires de services postaux ne seraient pas tenus de passer une convention collective de travail avec les syndicats.