Postreg: La Poste doit stopper ses restructurations incessantes
Communiqué de presse du syndicat de la communication
Rapport d’activité de PostReg: La Poste doit mettre un terme à ses restructurations incessantes
PostReg confirme dans son rapport d’activité 2009 la position du Syndicat de la Communication. La Poste Suisse doit cesser avec ses restructurations incessantes qui provoquent un démantèlement du service public. En ce qui concerne l’automatisation du courrier, PostReg est clair: il ne faut plus économiser au détriment du service universel. Le rapport montre aussi que la restructuration du réseau des offices postaux frôle les limites de l’acceptable. Le Syndicat de la Communication exige donc à nouveau un moratoire sur le démantèlement du réseau postal et la fin des restructurations à la Poste.
Dans son rapport d’activité 2009, l’autorité de régulation postale (PostReg) aboutit aux mêmes conclusions que le Syndicat de la Communication. L’automatisation de la poste aux lettres ne doit pas entraîner des restructurations supplémentaires du service universel pour les particuliers. Or, la Poste poursuit cet objectif avec le projet Distrinova. Le Syndicat de la Communication exige dès lors que la Poste abandonne ce projet de restructuration inutile et suive les recommandations de PostReg. Il la somme en outre d’informer maintenant en toute transparence sa clientèle sur les conséquences du tri séquentiel. Car la Poste est tenue d’assumer ses responsabilités sociales vis-à-vis de son personnel et d’offrir des perspectives en matière de l’emploi en période économique difficile.
PostReg constate aussi que la Poste remplit de justesse les objectifs que le Conseil fédéral lui a assignés pour l’accès au service universel de l’ensemble de la population. La Poste continue ses restructurations du réseau postal à tout-va: 132 offices postaux ont été transformés en agences ou en service à domicile en 2009. Raison pour laquelle le Syndicat de la Communication exige de la Poste qu’elle renonce dès à présent à d’autres restructurations du réseau postal.
Le recul des volumes à la poste aux lettres est acceptable et les chiffres concrets fournis par PostReg dans son rapport d’activité prouvent que la Poste voulait introduire inutilement des mesures de démantèlement sur la base de chiffres affolants. Le personnel attend dès lors que la Poste ralentisse son allure.
«Ne jouons pas avec le financement du service universel!» Voilà la revendication que pose le Syndicat de la Communication pour contrecarrer l’argument de la libéralisation fulgurante de la poste aux lettres. Même si PostReg confirme que la Poste finance elle-même le service universel, il est hors de question qu’elle introduise maintenant d’autres étapes de libéralisation. Les politiques ont eu raison de supprimer la libéralisation totale du projet de Loi sur la poste pour donner ainsi à la population l’opportunité de se prononcer aux urnes sur le service universel postal. Après le dépôt de l’initiative populaire «Pour une poste forte» en août 2010, il appartiendra au peuple de se prononcer.
Berne, le 7 juillet 2010