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Cette revendication a pour but d’empêcher l’Etat Sénégalais de céder 9,87% de ses actions au groupe français France Télécom, qui deviendrait alors actionnaire majoritaire avec 52,2% du capital, synonyme pour les syndicats de "recolonisation des Télécoms".

Deux responsables de France Télécom ont été dépêché à Dakar pour y rencontrer les délégués des travailleurs de la SONATEL. Après cette entrevue, Gabou Gueye, Secrétaire Général du SNTP (Syndicat national des télécommunications et des postes) a déclaré à la Presse : "Nous étions en face de l’insolence. La rencontre n’a pas duré trois minutes. Ils étaient venus pour nous écouter, alors que c’est à eux de nous dire ce qu’ils font chez nous. L’essentiel dans cette affaire c’est qu’ils doivent savoir que nous avons besoin autant qu’eux de richesses nationales. Ils ont profité des problèmes financiers de l’Etat du Sénégal pour s’accaparer de la SONATEL".

Le Ministre des Finances, Abdoulaye Diop, quant à lui, a fait valoir le droit de préemption de France Télécom et s’exprimait en ces termes lors d’une précédente conférence de presse : "Un besoin d’argent explique l’urgence de la vente des actions de l’Etat à la SONATEL. Tous les pays du monde rencontrent des difficultés à cause de la crise économique et financière. Le Sénégal comme tous les pays a besoin de financer son développement, ses infrastructures, payer ses dettes."