Les syndicats demandent au Ministre et Président de la COP21 Laurent Fabius d'adopter le concept de "transition juste" vers une économie sobre en carbone
En ouverture de la conférence, Philip Jennings dit : « la cause profonde du changement climatique est la même que celle qui a déclenché la crise financière : la vision à court terme de l’humanité. Seulement 90 multinationales sont responsables des 2/3 des émissions mondiales. Les gouvernements dépensent autant en subventions en énergies fossiles qu’en dépenses de santé. Le climat, c’est notre affaire : l’affaire des syndicats. Pour le sommet de Paris, nous devons demander plus d’ambition pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les financements climat, et le reporting tous les cinq ans. Enfin et surtout, nous devons mobiliser les citoyens. »
Au moment de la conclusion du sommet syndical sur le climat, qui rassemblait 250 dirigeants syndicaux de toute la planète – du Ghana au Brésil en passant par le Canada et les Philippines – ainsi que des experts sur le climat, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a pris connaissance des priorités des syndicats pour un accord sur le climat qui tienne compte de la transition juste et ne manque pas d’ambition pour lutter contre le changement climatique.
« Les syndicats sont déçus de constater que les travailleurs et leur famille ont été laissés en dehors du projet d’accord sur le climat et appellent la présidence française à rétablir la notion de transition juste », déclare Sharan Burrow, la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale.
« La transformation du travail est indispensable pour aller vers un avenir à zéro émission de carbone. Nous savons qu’elle ne sera possible pour nos économies et nos industries qu’en dialoguant avec les travailleurs sur le terrain et pendant l’élaboration des plans nationaux. Nous acceptons notre responsabilité, nous savons qu’il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte », ajoute Sharan Burrow.
Le sommet syndical sur le climat a approuvé trois priorités pour l’accord de Paris et lance un appel aux gouvernements à :
réintégrer la notion de transition juste qui a été supprimée du projet d’accord ;
revoir l’ambition à la hausse avant 2020, investir dans le potentiel d’emplois et dans l’action liée au climat, et s’engager à réaliser un examen obligatoire des efforts déployés ;
soutenir les personnes les plus vulnérables en tenant les promesses financières annoncées.
« L’accord de Paris doit amener le monde entier vers zéro émission de carbone et zéro pauvreté, pour assurer un avenir prometteur aux travailleurs et à leur entourage ».
« S’il n’y a pas d’engagement ferme sur les mesures de transition juste, qui sont indispensables pour faire face à la transformation massive du travail déjà réelle, les travailleurs et leur famille vont en payer le prix », affirme Sharan Burrow.
Les syndicats se sont engagés à mobiliser les travailleurs pour participer aux rassemblements mondiaux sur le climat le samedi 28 et le dimanche 29 novembre et adresser ce message aux dirigeants mondiaux attendus à Paris : le changement climatique, c’est maintenant, et les citoyens attendent un accord qui permette de réduire les émissions de carbone et de contenir le réchauffement mondial à 2°C, ou moins.
FIN
Pour en savoir plus sur les priorités des syndicats pour la conférence de Paris sur le climat :
http://www.ituc-csi.org/priorites-des-syndicats-pour-la (français)
http://www.ituc-csi.org/demandas-sindicales-prioritarias(espagnol)
http://www.ituc-csi.org/trade-unions-topline-demands-for (anglais)