Lancement de l’initiative „Pour une poste forte“
Communiqué de presse du Syndicat de la Communication
Lancement de l’initiative „Pour une poste forte“
Garantir le service public postal de demain et indiquer la bonne direction au Parlement.
Le Syndicat de la Communication, l’Union syndicale suisse et le Parti socialiste suisse ont officiellement lancé aujourd’hui l’initiative populaire « Pour une poste forte ». But du texte : garantir pour l’avenir un service public postal de qualité et de proximité, et en assurer le financement par le maintien d’un monopole résiduel et par la création d’une banque postale. Par une récolte rapide des 100’000 signatures nécessaires, les initiants comptent peser le printemps prochain sur les débats parlementaires sur la libéralisation du marché postal.
« Le titre de notre initiative est suffisamment clair : nous voulons une poste forte. Un service public postal fort. Non pas coulé dans le béton, mais dynamique et orienté vers l’avenir. Non pas replié sur lui-même, mais prêt à assumer de nouvelles tâches, à offrir de nouvelles prestations. Sans pour autant négliger les besoins de certaines catégories de la population attachées à une poste plus traditionnelle. Et sans oublier que la valeur No 1 du service postal, c’est les hommes et les femmes qui le fournissent. » C’est ainsi qu’Alain Carrupt, président central du Syndicat de la communication, résume les objectifs de l’initiative « Pour une poste forte » lancée hier à Berne à l’occasion d’une conférence de presse.
Le Syndicat de la Communication ne se lance pas seul dans ce combat: l’Union syndicale suisse, et avec elle l’ensemble des syndicats affiliés, ainsi que le Parti socialiste suisse s’engagent pleinement derrière l’initiative, dès le stade de la récolte de signatures.
Avec cette initiative, il s’agit de changer enfin de paradigme. La logique qui prévaut au Conseil fédéral, au Parlement et à la direction de la Poste est de partir du fait que le marché postal va être inéluctablement libéralisé et d’en tirer par anticipation les conséquences sur l’entreprise La Poste : restructuration du réseau, menaces sur la palette de prestations, pressions sur le personnel, service universel mis en péril dans son ampleur comme dans sa qualité. Il est donc grand temps d’inverser la logique, et de regarder le « marché postal » par le bon côté de la lorgnette. Il faut partir de la définition du service public postal que nous voulons et ensuite fixer, en conséquence, les conditions nécessaires à son accomplissement.
Le peuple suisse aura donc in fine la possibilité de dire le service postal qu’il souhaite. Mais un objectif plus immédiat encore de l’initiative est d’indiquer la bonne direction au Parlement. Celui-ci, au stade actuel de la révision de la législation postale, reste coincé dans l’impasse d’une libéralisation totale du marché. Or, cette politique de libéralisation des services publics a fait la preuve qu’elle ne fonctionnait pas, que ce soit à l’étranger dans le domaine postal ou en Suisse dans celui de l’électricité, par exemple.
En récoltant très rapidement les 100'000 signatures nécessaires et en déposant l’initiative le printemps prochain déjà, les initiants entendent bien démontrer aux parlementaires que le peuple ne suit pas leur politique libérale
Berne, le 26 novembre 2009