Aidez les syndicats espagnols à ne pas aller en prison !
Imaginez un pays européen moderne dans lequel un syndicaliste peut aller en prison pour avoir exercé son droit de faire la grève – Imaginez qu’il s’agit de l’Espagne.
Quelque trois cent syndicalistes espagnols font l’objet de procédures de sanctions pénales et administratives à la suite d’une attaque sans précédent contre les droits des travailleurs, laquelle a durement frappé le pays ces dernières années. Le gouvernement fait même usage d’un article du Code pénal remontant à la dictature de Franco, qui était utilisé à cette époque pour supprimer les grèves.
Parmi les syndicalistes qui risquent la prison figurent Dolores Vilalba et Gonzalo Fuentes, tous deux dirigeants de la Fédération des employés des services CCOO affiliée à UNI Global Union, ainsi que huit travailleurs employés par Airbus à Madrid pour leur participation à des piquets lors de la grève générale de 2010. En additionnant leurs peines, ils risquent au total 64 années derrière les barreaux.
La Secrétaire générale de la Fédération des services de Malaga, Dolores Vilalba, qui encourt trois ans et demi de prison pour avoir participé à des actions de grève, a déclaré au Comité exécutif mondial d’UNI en novembre : « Nous avons besoin de votre soutien. Nous sommes criminalisés ».
«Je ne crains pas la prison - si je dois y aller, j'irai. Nous poursuivrons la lutte. Faire la grève n'est pas un crime, c'est un droit.»
La réforme du travail en Espagne est soi-disant menée pour lutter contre la crise économique, mais il est clair que le véritable objectif est de restreindre la liberté syndicale et la négociation collective et de privatiser les services publics.
Le Comité exécutif mondial d’UNI Global Union a approuvé une déclaration rejetant la politique du gouvernement espagnol et les lois répressives restreignant les droits du travail et les libertés fondamentales des citoyens et appelant à la solidarité internationale. Les affiliés espagnols d’UNI, CCOO et UGT, ont reçu le Prix A l’abri de la peur d’UNI Global Union en reconnaissance de leur courage face à la répression et en soutien à leur campagne pour la justice et pour une amnistie.
Il est temps de dire au gouvernement espagnol que cela suffit. Envoyez un message aujourd’hui pour soutenir le droit de grève et exprimer votre pleine solidarité avec ceux et celles qui sont confrontés à des procédures pénales.