Les syndicats africains font face à leur avenir en toute solidarité
Les militants syndicaux africains se rassemblent pour faire face à leur avenir, lutter pour leurs droits et construire de solides réseaux syndicaux auprès des multinationales.
Le sentiment de solidarité et de communauté de vues était palpable dès l'ouverture de la 2e Conférence d'UNI Africa à Hammamet, Tunisie.
"C'est l'un des grands moments de la vie d'UNI Global Union, et un grand moment pour UNI Africa" a déclaré ce jour Philip Jennings, Secrétaire général d'UNI, lors de la cérémonie d'ouverture.
Il a déclaré qu'UNI était profondément attaché à l'Afrique et qu'il offrait son soutien aux travailleurs tunisiens rudement éprouvés par les tensions qui règnent dans les secteurs de la poste, des télécoms et de la finance.
"Nous savons que nous sommes à un tournant décisif de l'histoire de cette fragile planète qui est la nôtre. Nous traversons à présent la pire crise économique depuis 50 ans," a déclaré Jennings. "Cette crise a été causée par l'homme. Mais ce n'est pas à cause de nous - les travailleurs et les syndicats - qu'elle est arrivée."
Philip Jennings a ajouté que le message des syndicats est parvenu jusqu'aux hauts dirigeants du G20—qui rassemble les 20 plus grandes économies mondiales— et ceux-ci se sont engagés à établir des plans de relance qui vont aider les travailleurs et créer des emplois
L'ouverture de la Conférence a offert un bel extrait des danses et musiques locales, et du vibrant engagement du syndicalisme tunisien.
Abdesallem Jerad, Secrétaire général de la centrale syndicale tunisienne (UGTT), a déclaré que la solidarité syndicale internationale pouvait énormément changer la vie des travailleurs.
"Nous sommes aujourd'hui appelées à créer une stratégie commune aux niveaux régional et international pour riposter aux transgressions commises par les multinationales" a-t-il déclaré.
Il a appelé à un soutien supplémentaire pour les jeunes et les femmes, qui souvent sujets à l'exploitation dans le cadre de leurs emplois précaires. Jerad a ajouté que la paix et la démocratie étaient nécessaires pour assurer les droits syndicaux et le développement.
"La liberté syndicale est le socle même du travail syndical" a dit Jerad. "Si le dialogue social et la démocratie sont nécessaires aujourd'hui pour le développement, il est urgent et nécessaire que l'Afrique connaisse la stabilité et la paix afin d'atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire des Nations Unies."
Gabou Gueye, Président d'UNI Africa, a déclaré aux participants que la 2e Conférence d'UNI Africa était un événement historique et une étape importante pour l'avenir d'UNI. L'Afrique est un continent riche, a-t-il dit, et le mouvement syndical doit libérer et autonomiser ses travailleurs.
"Nous savons que nous avons apporté notre part au mouvement syndical," a déclaré Gabou Gueye, "les futures générations seront témoins de nos efforts pour développer les syndicats d'Afrique".
Jellali Abdelhamid, Secrétaire général de la Fédération des banques et des établissements financiers (FGBEF), a appelé tous les syndicats à "unir l'Afrique, unir nos rangs dans le monde syndical, et rassembler tous les intérêts et soucis communs de l'Afrique."
Kamel Omrane, représentant le Ministère des affaires sociales, de la solidarité et des Tunisiens de l'étranger, a également pris part à la cérémonie d'ouverture et a remercié UNI d'avoir choisi la Tunisie pour y tenir sa conférence.
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