Décision précipitée de réduction du personnel chez Swissprinters
Décision précipitée de réduction du personnel chez Swissprinters
Il y avait de bonnes raisons ce printemps pour prolonger la durée du chômage partiel de 18 mois. Sur le site Swissprinters de Zofingen, par exemple, une partie du personnel travaille aussi à temps partiel depuis le 1er juin. Mais selon la direction du groupe Swissprinters, c'est déjà le moment de décider qu'«à court terme, il n'y aucune amélioration en vue» et que des «adaptations sur le plan du personnel sont inéluctables». Pourtant, le chômage partiel n'est pas un instrument fait pour permettre de passer brutalement à des mesures de réduction du personnel - 70 licenciements - quatre semaines seulement après son introduction. Le chômage partiel n'est-il qu'un exercice alibi pour Swissprinters ?
Cela devrait toucher 25 personnes aux IRL à Renens près de Lausanne, 8 chez NZZ/Fretz à Schlieren, 14 chez Zollikofer à St Gall et 23 sur le plus grand site de Swissprinters à Zofingen. Le nombre des départs à la retraite anticipée et des dites fluctuations normales devrait faire reculer légèrement ce chiffre de 70. Un plan social est même «généreusement» mis à disposition des employé(e)s touchés. Négocier un plan social avec les partenaires sociaux est apparemment un concept inconnu du groupe Swissprinters.
comedia est conscient que toute la branche de l'imprimerie en Suisse et en Europe est en surcapacité et subit la pression des prix. comedia condamne sévèrement l'attitude des entrepreneurs et des groupes d'entrepreneurs qui ne veulent pas voir au-delà des limites de leur propre entreprise. On continue à se battre les uns contre les autres - de toute façon en cas de coup dur, les personnes touchées ont toujours la possibilité de s'inscrire au chômage.
comedia condamne l'attitude des entrepreneurs qui mettent toujours plus d'employé(e)s au chômage, sans même leur permettre de chercher de nouvelles perspectives. C'est pourquoi, conjointement avec l'association patronale Viscom, il faut exiger auprès du Secrétariat d'Etat à l'économie (seco), un large programme de reconversion professionnelle et de formation continue, cofinancé par l'Etat, spécialement pour la branche de l'imprimerie.