Le personnel des agences et les temporaires ont aussi des droits
UNI Global Union est convaincu que le dialogue avec les agences de travail temporaire est essentiel pour garantir les droits fondamentaux des travailleurs.
Lors de la réunion mondiale d’UNI pour les travailleurs temporaires et le personnel des agences, qui s’est tenue à Nyon les 3 et 4 septembre, des syndicats du monde entier ont eu l’occasion de discuter leurs préoccupations avec des représentants des employeurs du secteur.
En 2008, UNI a signé un Protocole d’accord avec la Confédération internationale des entreprises de travail temporaire (CIETT) qui établit un partenariat en vue de promouvoir des domaines d’intérêt commun, notamment le dialogue social sur des questions intéressant les travailleurs temporaires, la protection des droits des travailleurs migrants et la lutte contre le travail non déclaré.
«Le travail temporaire peut avoir du bon» a déclaré Denis Pennel, directeur général de la CIETT. « Il doit être réglementé. Nous pouvons collaborer pour lutter contre le travail non déclaré. Il s’agit d’une concurrence déloyale … et donc nous voulons éliminer ce genre de pratiques et si nous pouvons œuvrer ensemble dans ce sens, nous en serions très heureux ».
Les syndicats sont préoccupés par les projets de croissance des agences temporaires qui réduiraient le nombre de postes permanents dans le monde, lesquels sont préférables pour les travailleurs. Ils craignent également que les agences d’intérim ne se positionnent comme alternative à bas coût pour les entreprises.
«Il est évident que la plupart des travailleurs préféraient avoir un contrat permanent et une relation directe avec leur employeur plutôt que d’être un travailleur temporaire à long terme » a déclaré Alke Boessiger, chef du Département d’UNI Travail temporaire. «Mais les travailleurs qui sont employés via les agences soit par choix soit par hasard ont quand même besoin d’une représentation syndicale et d’une voix forte pour défendre leurs droits. »
Fred Van Haasteren, vice-président exécutif de l’agence d’intérim Randstad et Tristan d’Avezac, Directeur des communications d’Adecco, ont également discuté avec les syndicats de l’avenir du travail temporaire et de la manière d’appliquer le Protocole d’accord.
Le Protocole d’accord vise à créer un partenariat entre UNI et les entreprises membres de la Ciett dans le but de parvenir à des conditions équitables pour le secteur du travail temporaire et les travailleurs des agences temporaires via un dialogue social mondial.